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ELISABETH VIGEE LE BRUN

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Élisabeth Vigée Le Brun, née Louise-Élisabeth Vigée le 16 avril 1755 à Paris, et morte dans la même ville le 30 mars 1842, est une artiste peintre française, considérée comme une grande portraitiste de son temps à l'égal de Quentin de La Tour ou Jean-Baptiste Greuze. 

Son art et sa carrière exceptionnelle, en font un témoin privilégié des bouleversements de la fin du XVIIIe siècle, de la Révolution française et de la Restauration. 

Son père est pastelliste et membre de l’Académie de Saint-Luc ; sa mère est d’origine paysanne. Elisabeth a un frère cadet, Etienne Vigée, qui deviendra auteur dramatique. 

Après son baptême, Elisabeth est mise en nourrice. Dans la bourgeoisie et l'aristocratie, il n'est pas dans les habitudes d'élever ses enfants soi-même, aussi l’enfant est-elle confiée à des paysans des environs d’Epernon. Son père vient la rechercher six ans plus tard, la ramène à Paris dans l'appartement familial rue de Cléry. Élisabeth entre comme pensionnaire à l’école du couvent de la Trinité, afin de recevoir la meilleure éducation possible. Dès cet âge, elle dessine partout, sur ses cahiers, sur les murs de son école...

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En 1766, Élisabeth-Louise quitte le couvent et vient vivre aux côtés de ses parents. Son père meurt accidentellement d'une septicémie après avoir avalé une arête de poisson, en 1767. Élisabeth n'a que douze ans et mettra longtemps à faire son deuil. Elle s'adonne ses passions, la peinture, le dessin et le pastel. Sa mère se remarie dès le 26 décembre 1767 avec un joaillier fortuné mais avare, Jacques-François Le Sèvre ; les relations d'Élisabeth-Louise avec son beau-père sont difficiles.

Après le décès de son père, qui fut son premier professeur, c’est un autre peintre, Gabriel-François Doyen, meilleur ami de la famille et célèbre en son temps comme peintre d'histoire, qui l’encourage à persévérer dans le pastel et dans l’huile. C’est aussi certainement conseillée par Doyen, qui connaissait bien Gabriel Briard (pour avoir eu le même maître, Carl Van Loo), qu’Élisabeth se rend chez ce dernier en 1769. Briard est membre de l’Académie royale de peinture, et donne volontiers des leçons, même s’il n’est pas encore professeur. Peintre médiocre, il a surtout la réputation d’être un bon dessinateur et possède en plus un atelier au palais du Louvre ; Élisabeth fait de rapides progrès et, déjà, on commence à parler d’elle. C’est au Louvre qu’elle fait la connaissance de Joseph Vernet, artiste célèbre dans toute l’Europe. Il est l'un des peintres les plus courus de Paris, ses conseils font autorité, et il ne manquera pas de lui en prodiguer. Jean-Baptiste Greuse la remarque également et la conseille.

La jeune fille peint de nombreuses copies d'après les maîtres. La renommée de ses "parrains" lui ouvre toutes les portes des collections d'art privées princières et aristocratiques à Paris où elle peut étudier à loisir les maîtres, étudier les semi-tons ainsi que les dégradations sur les parties saillantes d’une tête. Ayant peu d'espoir d'intégrer l'Académie royale de peinture et de sculpture, institution prestigieuse mais conservatrice, elle présente plusieurs de ses tableaux à l'Académie de Saint-Luc dont elle devient officiellement membre le 25 octobre 1774. Élisabeth commence à réaliser des portraits de commande, mais son beau-père s'accapare ses revenus. 

Elle rencontre le marchand de tableaux, antiquaire et peintre Jean-Baptiste-Pierre Le Brun. Il s'occupe alors de ses affaires, devient son agent et la demande en mariage. Libertin et joueur, il a mauvaise réputation, et le mariage est formellement déconseilléà la jeune artiste. Cependant, désireuse d'échapper à sa famille, elle l'épouse le 11 janvier 1776.

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Elle reçoit cette même année sa première commande de la Cour du comte de Provence, le frère du roi puis elle est admise à travailler pour la Cour de Louis XVI. En 1778, elle devient peintre officiel de la reine et est donc appelée pour réaliser le premier portrait de la reine Marie-Antoinette.

Elle ouvre une académie et enseigne. Son hôtel particulier devient un lieu à la mode, son mari y ouvre une salle des ventes. Elle vend ses propres portraits mais c'est son mari qui empoche ses revenus. 

Le 12 février 1780, elle donne naissance à sa fille Jeanne-Julie-Louise. Une seconde grossesse quelques années plus tard donnera un enfant mort en bas âge.

Elle est finalement reçue à l’Académie royale de peinture et de sculpture le 31 mai 1783, contre la volonté de Jean-Baptiste Marie Pierre, premier peintre du roi. Son sexe et la profession de son mari marchand de tableaux sont de fortes oppositions à son entrée, mais l'intervention protectrice de Marie-Antoinette lui permet d'obtenir ce privilège de Louis XVI.

En septembre de la même année, elle participe au Salon pour la première fois et y présente Marie-Antoinette dit « à la Rose » : elle a l'audace de présenter la reine dans une robe en gaule, mousseline de coton qui est généralement utilisée en linge de corps ou d'intérieur, et les critiques sont scandalisés si bien qu'au bout de quelques jours, Elisabeth doit le retirer et le remplacer par un portrait identique mais avec une robe plus conventionnelle. Dès lors, les prix de ses tableaux s'envolent.

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Faisant partie des intimes de la Cour, elle est l'objet comme le roi et la reine de critiques et médisances. Des rumeurs plus ou moins fondées l'accusent notamment d'entretenir une liaison avec le ministre Calonne, mais également avec le comte de Vaudreuil ou le peintre Ménageot. 

Des lettres et des libelles circulent dans Paris, pour prouver sa relation avec Calonne. On l'accuse d'avoir des lambris d'or, d'allumer son feu avec des billets de caisse, de brûler du bois d’aloès dans sa cheminée... 

Pendant la Révolution, son hôtel particulier est saccagé, des sans-culottes déversent du soufre dans ses caves et tentent d'y mettre le feu. Élisabeth quitte la capitale avec sa fille, Julie, et sa gouvernante et part s'installer à Rome. De là, elle envoie des œuvres à Paris au Salon. L’artiste effectue son Grand Tour vit entre Florence et Rome. 

À Paris, Jean-Baptiste Pierre Lebrun a vendu tout son fond de commerce en 1791 pour éviter la faillite, alors que le marché de l'art s'est effondré et a perdu la moitié de sa valeur. Invoquant la désertion de sa femme, Jean-Baptiste-Pierre demande et obtient le divorce en 1794 pour se protéger et préserver leurs biens. Dans le même temps, il expertise les collections saisies par la Révolution à l'aristocratie dont il dresse les inventaires et publie les Observations sur le Muséum National préfigurant les collections et l'organisation du musée du Louvre, dont il devient le commissaire-expert. 

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À l'invitation de l'ambassadeur, Élisabeth se rend en Russie, pays qu'elle considèrera comme sa seconde patrie. En 1795, elle est à Saint-Pétersbourg où elle fait un séjour de plusieurs années favorisé par des commandes de la haute société russe et des appuis de Gabriel-François Doyen, proche de l'impératrice et de son fils. Invitée par les grandes cours d’Europe et devant subvenir à ses moyens, elle peint sans cesse.

Après un bref séjour à Moscou en 1801, puis en Allemagne, elle peut rentrer à Paris en toute sécurité depuis qu'elle a été rayée de la liste des émigrés en 1800. Elle est accueillie à Paris le 18 janvier 1802, où elle retrouve son mari, avec qui elle revit sous le même toit.

Si le retour d’Élisabeth est salué par la presse, elle a du mal à retrouver sa place dans la nouvelle société née de la Révolution et de l'Empire. 

Quelques mois plus tard, elle quitte la France pour l'Angleterre, où elle s'installe à Londres pour trois ans. Elle vit avec la Cour de Louis XVIII et du comte d'Artois, en exil entre Londres, Bath et Douvres.

Après un passage par la Hollande, puis la Suisse, elle revient en France en 1809 et s'installe à Louveciennes. Elle y vit huit mois de l'année, le reste à Paris, elle reçoit le dimanche des amis et des artistes.

À la fin de sa vie, l'artiste en proie à des attaques cérébrales, perd la vue.

Elle meurt à Paris à son domicile de la rue Saint-Lazare le 30 mars 1842.

En haut à gauche : autoportrait.

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D'après Wikipédia

 


ALEX KATZ

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Alex Katz, né le 24 juillet 1927 à New York, est un artiste figuratif américain associé au mouvement du pop art.

Après avoir étudié la sculpture et la peinture à l'école de Skowhegan, dans la Maine, à la fin des années 1950, il met en place sa première exposition personnelle à la Roko Gallery. Il commence à se faire connaître dans les années 1960 avec La Robe Noire, représentant sa femme, Ada. Tout au long de sa carrière, il a principalement réalisé des portraits, mais aussi des paysages et quelques scènes de genre. Son style est tout en sobriété, autant dans la composition que dans les masses de couleurs. Ses peintures sont épurées et lisses, ce qui leur donne un caractère intemporel.

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ECOLE DE PARIS

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L'École de Paris est une notion qui désigne l'ensemble des artistes, dont beaucoup d'étrangers, qui se sont manifestés à Paris au début du XXe siècle.

Dans son Dictionnaire des peintres de l’École de Paris (1993), Lydia Harambourg justifie l’emploi de l'expression par la continuité qu’elle permet d’établir entre les différentes phases de développement de l’art moderne de la part d’artistes ayant eu Paris pour résidence. Son livre ne présente pas une école ou un courant particulier, mais vingt années de peinture à Paris. Dans cette acception, l’École de Paris rassemble les artistes ayant contribuéà faire de Paris le foyer de la création artistique jusque dans les années 1960.

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Marc Chagall

On distingue en général trois grandes périodes de mutation dans le paysage artistique parisien au XXe siècle, chacune étant la manifestation d’un renouveau de la précédente. La première période va de 1900 aux années 1920, la deuxième couvre l’entre-deux-guerres et la dernière désigne l’après-deuxième Guerre mondiale.

Lazar Meyer, né le 20 janvier 1847 à Fegersheim (Alsace) et venu s'établir à Paris pour raisons politiques et religieuses en 1870, est un artiste-peintre français, considéré comme l'un des premiers précurseurs de l'École de Paris. Il fut l'un des tout premiers peintres venus s'établir à Montmartre. Il a été tout d'abord l'élève d'Alexandre Laemlein puis d'Alexandre Cabanel et Emile Lévy. 

1900-1920

L'historien et critique d'art Adrian M. Darmon, note que le terme « École de Paris » est employé avant la Première Guerre mondiale par certains journaux d'outre-Rhin lorsqu'ils soulignèrent les tendances d'avant-garde opposées à l'expressionnisme allemand.

C'est le 27 janvier 1925 qu'André Warnod utilise l'expression pour la première fois en France, et ce dans un article de la revue littéraire Comoedia. Il désigne ainsi l'ensemble des artistes étrangers arrivés au début du XXe siècl dans la capitale à la recherche de conditions favorables à leur art. De 1900 à la Première Guerre mondiale, Paris a vu en effet l'afflux d'artistes, souvent d'Europe centrale, qui se fixent essentiellement à Montparnasse. Parmi eux Marc Chagall, Pablo Picasso, Chaïm Soutine, Pascin, Amadeo Modigliani, Kees Van Dongen, Moïse Kisling, Alexander Archipenko, Joseph Csaky, Ossip Zadkine et Tsugouharu Foujita, pour ne citer que les plus célèbres. 

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Modigliani

Nombreux sont les peintres juifs de l’École de Paris. Ces artistes viennent de l’Est : Russie, Pologne, Allemagne, Bulgarie, Tchécoslovaquie, Roumanie, Hongrie. Ils ont été familiarisés avec les grands maîtres français du XIXe siècle et connaissent les impressionnistes par l’intermédiaire de leurs professeurs comme Jozef Pankiewicz à Cracovie, Ilia Répine à Saint-Pétersbourg, Adolf Fényes, Isaac Perlmutter à Budapest et Lovis Corinth à Berlin. Âgés d’une vingtaine d’années pour la plupart, ils ont été des acteurs de l’émancipation juive, et participent au mouvement de réveil social et intellectuel en Europe qui se caractérise par la perte du religieux et l’engagement politique, et se trouvent en coïncidence avec le contexte cosmopolite des grandes capitales de l’époque, Vienne, Berlin et surtout Paris. Ils seront plus de cinq cents peintres dans le Paris de l'entre-deux-guerres, formant un réseau d'amitié et, de proche en proche, se connaissant tous.

La guerre de 1914-1918 aura tôt fait de les disperser, renvoyant en Allemagne Rudolf Levy, Walter Bondy et Otto Freundlich... Léopold Gottlieb part rejoindre en Pologne l'armée du maréchal Pilsudski. Marc Chagall, Emmanuel Mané-Katz, Abram Brazer, Savely Schleifer retournent en Russie. Eugène Zak s'installe à Nice et à Vence, avant de rejoindre en compagnie de son épouse sa ville natale.

Nombreux sont ceux qui se portent volontaires dans l'armée française : Kisling est réformé en 1915, après une blessure ; Louis Marcoussis, ami d'Apollinaire, sera décoré ; quant à Simon Mondzain, il gardera l'uniforme jusqu'en juillet 1918. Certains, réformés pour raisons de santé, comme Modigliani et Soutine, se portent alors volontaires pour des corvées. Pascin part pour Londres afin d'échapper au service dans l'armée bulgare.

Pendant les années de guerre, les artistes restés à Paris sans pension ni aide se solidarisent. À partir de 1915, Marie Vassilieff tient une cantine artistique dans son atelier situé dans l'impasse du 21 de l'avenue du Maine, qui ne désemplit pas durant toute la guerre. On y parle toutes les langues.

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Raoul Duffy

La fin de la Première Guerre mondiale marque l'entrée des peintres juifs de Montparnasse sur la scène parisienne. En décembre 1915, Germaine Bongard, sœur du couturier Paul Poiret, parraine une série d'expositions dans sa boutique de la rue de Penthièvre. La première présente des tableaux de Modigliani, des tableaux de Kisling, qui voisinent avec des tableaux de Picasso, des tableaux de Fernand Léger, d'Henri Matisse et d'André Derain.

Ces peintres se défont peu à peu de la position de marginaux qui était la leur. Le retour du front leur procure un « certificat de bonne conduite », des perspectives s'ouvrent alors.

Léopold Zborowski organise le 3 décembre 1917 la première exposition personnelle de Modigliani, à la galerie B. Weill, et pour la préface du catalogue, Blaise Cendras écrit un poème.

L'entre-deux-guerres

Ceux qui se sont installés entre 1900 et 1912 ont eu le temps de mettre en place le réseau d'amitiés et de relations nécessaires à leur essor. D'autres peintres leur succèdent, fascinés par Montparnasse.

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Sonia Delaunay

Les rejoignent bientôt : Vladimir Naïditch de Moscou en 1920, Koskia Terechkovitch venant de Moscou, après un long périple de 3 ans, en 1920, Zygmunt Landau de Pologne la même année, le Hongrois Jean Toth en 1921, Alexandere Fasini d'Ukraine en 1922, le Biélorusse Ossip Lubitch arrive en 1923, le Biélorusse Isaac Antcher en 1924, le Mexicain Federico Cantu en 1924, la Polonaise Esther Carp en 1925. Issachar Ryback arrive d'Ukraine en 1926, Abraham Iris (dit Antoine Irisse) de Bessarabie en 1926, Jacob Macznik de Pologne en 1928. Quant au prince russe, le peintre Alexis Arapoff, néà Saint-Pétersbourg, il a fui l'URSS, en 1924, avec une troupe de théâtre.

L'entre-deux-guerres connaît donc l'arrivée d'autres artistes (russes notamment) et voit l'émergence de nouvelles tendances stylistiques, telle l'abstraction, ainsi que l'importance de la couleur en peinture.

Dès l'accession d'Hitler au pouvoir en 1933, les peintres fuient l'Allemagne nazie : le Lituanien Moses Bagel, Jesekiel David Kirszenbaum et Jacob Markiel arrivent à Paris. En Pologne, Sam Ringer, après avoir été forcé de travailler à la construction du camp d'Auschwitz, est déporté successivement dans neuf camps différents et finit par venir à Paris en 1947 pour entrer aux Beaux-Arts.

Montparnasse remplace Montmartre. À Montparnasse, pendant vingt ans, sous le manteau ou sous les tables des terrasses de La Rotonde, du Dôme, de la Coupole, des trafiquants achètent et vendent des tableaux de Derain, des tableaux d'Utrillo, des tableaux de Modigliani ou de Picasso échappés par miracle du carton des peintres. Plus excentréà Puteaux on trouve le restaurant de Camille Renault, dit Big Boy.

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Jean Metzinger

Le Dôme a été créé en 1898 et c'est vers 1903 que les peintres juifs de langue germanique, Walter Bondy, Rudolf Levy, Béla Czobel, Jules Pascin, Reszo Balint… en font leur lieu de prédilection selon la tradition des cafés munichois. Ils y retrouvent les marchands de tableaux Alfred Flechtheim, Henir Bing... D'autres groupes se composent de peintres hollandais et scandinaves.

La Rotonde est un établissement ancien, pris en main par Victor Libion en 1911. Cet homme très généreux envers les peintres les accueille et leur propose de faire un peu de ménage en échange de consommations. Des difficultés financières obligent Libion à vendre La Rotonde en 1920. Au même titre que les marchands de tableaux, cet homme a largement contribuéà l'éclosion de cette vie grâce à son attitude et à sa sensibilité.

La Coupole est inaugurée en décembre 1927 par les artistes gérants du Dôme Fraux et Laffont. Une trentaine de peintres ont décoré les piliers et les murs avec des tableaux peints directement sur le béton : Fernand Léger, Marie Vassilieff, David Seifert, Nathan Grunsweigh, Georges Kars, Othon Friesz…

Un groupe de peintres, qui entreprennent d'exposer sous l'Occupation, est rassemblé par l'exposition Vingt jeunes peintres de tradition française, organisée en 1941 par Jean Bazaine et l'éditeur André Lejard. 

Ces peintres sont bien loin des formes traditionnelles de l’art. Rangés toutefois sous le terme de « tradition », ils ne sont pas inquiétés par la censure du régime de Vichy. « Je me souviens assez bien du vernissage : sont arrivés deux officiers allemands qui se sont avancés jusqu'au milieu de la galerie. Ils ont jeté un coup d'œil, se sont regardés, ont tourné les talons. C'est tout. C'était l'époque où les Allemands voulaient encore être gentils », dira Bazaine. L’exposition devient le manifeste d’une peinture moderne et fédère plusieurs artistes à tendance non figurative : Jean Le Moal, Alfred Manessier, Charles Lapicque, Jean Bazaine, Edouard Pignon, Léon Gischia, Maurice Estève, Charles Walch, Gustave Singier, Jean Bertholle, André Beaudin et Lucien Lautrec.

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Moïse Kisling

Deux ans plus tard, du 6 février au 4 mars 1943, une exposition collective, Douze peintres d’aujourd’hui, se tient à la Galerie de France avec Bazaine, Bores, Chauvin, Estève, André Fougeron, Gischia, Lapicque, Le Moal, Pignon, Singier, Villon, Lautrec, Tal Coat. Malgré leurs différences esthétiques, émergent de ce groupe ces artistes qui seront bientôt désignés comme membres d’une « Nouvelle École de Paris ».

L'après-guerre

Aujourd’hui, l'expression « École de Paris » recouvre plusieurs acceptions.

L’expression a été détournée par certains dans les années 1950 pour définir une esthétique figurative nationale ; elle prend alors une connotation fortement péjorative dans le vocabulaire de la critique de la fin des années 1960 flagornant l’École de New York. Par ailleurs, des galeries parisiennes relaient la confusion quant à l’utilisation du terme. En janvier 1952, lors d’une exposition à la galerie Babylone, Charles Estienne prend le parti de ne rassembler que des artistes à tendances abstraites. Ils y sont présentés comme garants de la Nouvelle École de Paris, née entre 1940 et 1950. La galerie Charpentier, en 1960, élargit sa sélection d’artistes. Elle est exposée par la Biennale de Paris en 1961. 

Créé juste après la guerre, le Salon de la jeune peinture rassemble les peintres nés pendant ou peu après le premier conflit mondial. Ce sont parfois des artistes qui se sont peu manifestés pendant l'Occupation ou même pas du tout parce qu'ils participaient activement au conflit dans les rangs des armées alliées ou dans ceux de la Résistance. À propos de ces peintres, André Warnod utilise aussi le terme Nouvelle Ecole de ParisParmi les peintres figuratifs les plus représentatifs de cette « jeune peinture » se trouvent René Aberlenc, Jean Baudet, Bernard Buffet, Jansem, René Margotton...

Ce sont les mêmes peintres qui refuseront de se conformer aux standards officiels de l'ère Malraux et dont on retrouve les œuvres dans les principaux Salons parisiens, indépendants du pouvoir politique, pendant toute la seconde moitié du XXe siècle.

D'après Wikipédia

 

UTAGAWA KUNIYOSHI

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z22Utagawa Kuniyoshi, né le 1er janvier 1797 et mort le 14 avril 1861, est l'un des derniers grands maîtres japonais de l'estampe sur bois (ukiyo-e). Bien que Kuniyoshi soit un prénom, en Occident il est souvent connu sous ce nom.

Fils d'un teinturier sur soie, il nait sous le nom de Yoshizo. Dans sa jeunesse, il assiste probablement son père, fournissant les dessins des pièces à teindre, et s'oriente ainsi tout naturellement vers le monde de l'art.

Il étudie d'abord avec Kuninao, et certaines de ses œuvres attirent l'attention d'un des grands maîtres japonais de l'estampe, Toyokuni, qui l'admet dans son atelier en 1811, et dont il devient l'un des principaux élèves. Il reste en apprentissage jusqu'en 1814, date à laquelle il prend le nom de Kuniyoshi et s'installe comme artiste indépendant.

Comme d'autres artistes de l'école Utagawa, il commence en réalisant des impressions pour les théâtres, mais ne rencontre pas le succès public. Il vit alors plusieurs années difficiles, devant aller, pour gagner de quoi vivre, jusqu'à réparer et revendre des tatamis usagés.

Il rencontre par hasard Kunisada Utagawa, qui avait été son condisciple et menait alors une vie prospère. Estimant que son propre talent artistique est supérieur à celui de Kunisada, il est encouragéà redoubler d'efforts. Kunisada et Kuniyoshi, entre lesquels il n'y a nul ressentiment, collaboreront sur plusieurs séries.

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Il produit alors plusieurs triptyques héroïques qui sont bien reçus, et, en 1827, il commence la série qui devait lui assurer la reconnaissance : les Suikoden, ou Cent-huit héros chinois. Le succès suit dans plusieurs domaines : au début des années 1830, il produit d'excellents paysages et, dans les années 1840, de nombreuses triptyques de bijin (femmes) et de héros.

Il est également connu pour ses dessins de chats, qui sont ses animaux préférés. Un dessin de son élève Kyosai montre l'atelier de Kuniyoshi plein de chats. Lui-même les représente volontiers dans les recoins de ses estampes sous le moindre prétexte.

En 1842, la réforme Tenpo, destinée à faire valoir la morale traditionnelle dans le monde du théâtre et des beaux-arts, interdit les images représentant courtisanes, geishas ou acteurs. Bien qu'arrêté, Kuniyoshi s'en sort avec une amende.

Dans les années 1850, la qualité de ses œuvres commence à décliner. Le grand tremblement de terre de 1855, après lequel, rentrant tardivement chez lui, il a été donné pour mort par sa famille et les membres de son atelier, marque la fin de sa grande période. Souffrant de maladie et de dépression, il produit dorénavant peu. Il meurt à Edo en 1861.

Il a eu d'assez nombreux élèves, dont le principal, Yoshitoshi, devait être le dernier grand graveur japonais.

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D'après Wikipédia

 

Joseph Mallord William TURNER

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Joseph Mallord William Turner, probablement né le 23 avril 1775 à Londres et mort le 19 décembre 1851 à Chelsea est un peintre, aquarelliste et graveur britannique. Initialement de la veine romantique anglaise, son œuvre est marquée par une recherche novatrice audacieuse qui fait considérer celui que l'on surnomme le « peintre de la lumière » comme un précurseur de l'impressionnisme, avec son contemporain John Constable.

Sa date de naissance précise reste inconnue. Lui-même revendiquait le 23 avril mais cette affirmation n'a jamais pu être vérifiée. La première date dont les historiens sont sûrs est son baptême le 14 mai 1775. Ses trois prénoms sont ceux de son oncle maternel.

William Turner est le fils d'un barbier-perruquier et fabricant de costumes, William Gay Turner, qui a sa boutique à Covent Garden. Sa mère, Mary Marshall, est issue d'une famille de bouchers. Elle perd progressivement la raison et meurt à l'asile en 1804. L'une des raisons de sa folie est probablement le décès de la jeune sœur de William, Mary Ann, née en septembre 1778 et morte en août 1783 à quatre ans.

Parce qu'on lui suppose une santé fragile dans la famille à la suite du décès de sa sœur, le jeune Turner est envoyé en 1785 chez un de ses oncles maternels à Brentford, petite ville à l'ouest de Londres, sur les rives de la Tamise. C'est là que son intérêt pour la peinture s'éveille. En 1788, il se rend à l'école à Margate, dans le Kent, à l'estuaire de la Tamise. À partir de cette époque, il commence à produire des dessins que son père expose à la vitrine de son commerce.

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Incité par John Francis Rigaud, il entre le 11 décembre 1789, âgé de 14 ans seulement, à l'école de la Royal Academy of Arts avant d’être admis, un an plus tard, à la Royal Academy elle-même. Marquant un vif intérêt pour l'architecture, Turner suit notamment des cours de perspective et de topographie avec le dessinateur en architecture Thomas Malton le Jeune, avant que l'architecte Thomas Hardwick ne lui conseille de persévérer dans la peinture. Une première aquarelle de Turner est acceptée à l'exposition d'été de la Royal Academy alors qu'il n'y est élève que depuis un an.

Il subit l'influence d'artistes tels que Willem Van De Velde le Jeune, Albert Cuyp, John Robert Cozens, Richard Wilson, Claude Gellée dit Claude le Lorrain ou encore Nicolas Poussin. Il est remarqué par un amateur d'art de l'époque qui lui permet de rencontrer divers artistes comme Thomas Girtin avec qui il se liera d'amitié. Il travaille d'abord la gravure.

D'un style alors plutôt rigoureux, il expose sa première huile, Pêcheurs en mer, en 1796, année à partir de laquelle il exposera chaque année à la Royal Academy, jusqu'à la fin de sa vie, à de très rares exceptions près. Son caractère romantique est alors révélé par ses représentations de paysages pittoresques de la Grande-Bretagne, mettant la technique au service de sa propre esthétique ; ses paysages maritimes se prêtent aisément aux jeux de reflets de lumière qu'il affectionne.

Renommé pour ses huiles, Turner est également un des plus grands maîtres anglais de paysages à l'aquarelle. Il y gagnera le surnom de « peintre de la lumière ». Ses tableaux, paysages et marines d'Angleterre, lui vaudront rapidement une grande réputation si bien qu'il devient membre titulaire de la Royal Academy à l'âge de 27 ans. De 1807 à 1828, il y enseigne la perspective et, en 1845, obtient un poste de professeur suppléant. Son talent lui apporte reconnaissance et confort et lui permet de posséder sa propre galerie à partir de 1804.

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Turner voyagera beaucoup tout au long de sa carrière, d'abord en Angleterre et en Ecosse, puis en France, en Suisse, aux Pays-Bas et en Italie, particulièrement à Venise, ville où il séjournera à trois reprises (en 1819, 1829 et 1840) qui lui sera une importante source d'inspiration. En Angleterre, Turner est souvent l'hôte de Lord Lamont à Petworth House dans le Sussex, ce qui donnera naissance à une célèbre série de peintures.

Avec l'âge, Turner devient de plus en plus excentrique et taciturne. Il a peu d'amis et de proches, à l'exception de son père qui, travaillant pour son fils comme assistant, habite avec lui jusqu'à sa mort. La mort de son père, en 1829, affecte beaucoup Turner qui sera, dès lors, sujet à des accès de dépression. Il ne s’est pas marié, mais il a eu deux filles avec Sarah Danby. Il a ensuite eu pour compagne, à partir de 1833, la veuve Sophia Caroline Booth.

En 1846, il se retire de la vie publique, vivant sous le pseudonyme de Mr Booth. Il expose une dernière fois à la Royal Academy en 1850. Le 19 décembre 1851, Turner meurt au domicile de sa compagne à Chelsea. Dans son testament (rédigé en 1829) Turner lègue une grande partie de ses œuvres à la National Gallery. 

Turner montre le pouvoir suggestif de la couleur ; ainsi, son attirance pour la représentation des atmosphères le place comme un précurseur de l'impressionnisme jusqu'à devenir « le peintre des incendies » ; d'autres préfèrent pousser plus loin encore leur analyse en voyant dans l'absence de support descriptif dans les œuvres de Turner, les prémices de l'abstraction lyrique.

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Vignette en haut à gauche : autoportrait.

D'après Wikipédia

 

MINIATURES PERSANES : GENERALITES

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Les thèmes de la miniature persane sont pour la plupart liés à la mythologie persane et à la poésie. Les artistes occidentaux l'ont surtout découverte au début du XXe siècle.  

Il est difficile de tracer les origines de l'art de la miniature persane, qui a atteint son sommet pendant les périodes mongoles et timourides (XIIe et XVIe). Les dirigeants mongols de la Perse ont répandu le culte de la peinture chinoise et l'ont apporté avec eux, comme un certain nombre d'artisans chinois. Le papier lui-même est arrivé depuis la Chine en 751 d'abord dans la région de Samarcande et Tachkent, puis en 753 dans l'Iran actuel, atteignant Bagdad en 794. L'influence chinoise est donc très forte sur cet art.

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La fonction la plus importante de la miniature est l'illustration. Elle illustre un texte littéraire, le rendant plus agréable et facile à comprendre. La miniature se développe en s'associant aux langages poétiques et artistiques. Pendant les dix derniers siècles, de nombreuses œuvres littéraires ont inspiré les grands artistes de leur temps. À la fin du Xe siècle, Ferdowsi compose son poème épique, Shah Nama (« Le Livre des rois »), qui, en plus de 50.000 couplets, relate par des faits et des légendes l'histoire du pays depuis la création du monde jusqu'à la conquête arabe au VIIe siècle. Au XIIe siècle, le poète Nizami compose son romantique Khamseh (cinq histoires versifiées), très populaire et qui a été imité plusieurs fois par des poètes indiens écrivant en persan. C'est au XIIIe siècle que Saadi écrit ses célèbres Boustan et Golestan. Le Golestan (« Jardin des fleurs ») est un recueil d'anecdotes moralisatrices et divertissantes, de proverbes écrits dans une prose versifiée ou même en vers. Le Boustan est un poème didactique au ton lyrique et avec une composition sous forme d'anecdotes. Il est considéré comme un des chefs-d'œuvre de la littérature persane.

Au XIVe siècle sont créées les œuvres éclairées et romantiques d'Amir Khosroe Dehlavi, de Khadjou Kermani, de Hafez, et de Kamal Khodjandi. Le XVe siècle a été aussi l'époque du poète à multiple facettes nommé Djami, qui a écrit sept poèmes épiques appelés Haft Owrang ("Les Sept trônes" ou "Grande Ourse"). Sa poésie regroupé les différentes catégories de littérature décrites précédemment.

Cette grande richesse dans la littérature a permis l'émergence de nombreuses écoles importantes de la miniature, chacune possédant son style unique, et permettant ainsi une grande diversité de peintures. C'est à travers ces écoles que la peinture miniature a atteint son apogée, à la fois en Iran et en Asie centrale. Les trois écoles ayant eu le plus d'influence sur la miniature étaient situées à Chiraz, Tabriz et Herat (actuel Afghanistan).

Les écoles

Aux XIIIe et XIVe siècles, Chiraz, la capitale du Fars, connaît un nouveau développement de sa vie culturelle. C'est l'époque de Saadi, de Kermani et de Hafez. La poésie s'épanouit, et la miniature l'accompagnet. Une des œuvres les plus importantes pour les illustrateurs de l'époque est le Shah Nama, et à Chiraz, de nombreux peintres se consacrent à ce travail. Dans les miniatures de Chiraz du XIVe siècle, la symétrie dans la construction est prédominante, et la plupart des compositions ressemblent à des frises, linéaires et monotones.

Cependant, l'école de Chiraz va influencer toute la Perse, et à la fin du XVe siècle, elle produit des miniatures de la plus grande qualité. Les illustrations du Khamseh par Nizami sont un exemple de l'apogée de l'école de Chiraz. Tout est complet, clair, à la fois dans la composition et le rendu des détails et dans le contour des silhouettes. Les traits sont fermes et confiants. 

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Vers la fin du XIIIe siècle, l'école d'art de Tabriz est fondée. Les développements artistiques des débuts diffèrent de ceux de Chiraz, puisque les illustrations combinent des traits extrêmes-orientaux avec le style de peinture arméno-byzantin. Cette influence peut être expliquée par la position géographique de Tabriz, qui est proche de la frontière arménienne. Des relations plus étroites se sont ensuite faites entre les différents styles artistiques des écoles de Chiraz et de Tabriz au début du XVe. Cette époque est liée aux déplacements des peintres qui commencent après que Tamerlan a conquis Bagdad. C'est à Bagdad qu'Ahmad Moussa fait évoluer la miniature persane de son temps. D'autres œuvrent à Tabriz. Nombre d'artistes sont amenés à Samarcande, la capitale du conquérant, ainsi qu'à la cour de son petit-fils, Iskandar Sultan, le maître de Chiraz. 

Au XVIe siècle, sur les vastes territoires de l'Iran et de l'Asie centrale, la poésie de Djami est extrêmement populaire, et permet d'enrichir l'art de la peinture de nouveaux thèmes. Cela marque le début de nombreuses écoles artistiques en Iran. Dans les miniatures de Tabriz de cette période, apparaît une magnifique habiletéà créer, dans un espace limité, la représentation détaillée d'une scène particulière ou d'un paysage, par exemple le dessin d'un palais, incluant une partie de sa cour, de son jardin et de son intérieur. L'élégant Mirza Ali est un des miniaturistes notables de cette époque.

À partir de cette date, l'architecture et les paysages sont reproduits aussi complètement que possible. Les portraits dans les compositions sont peints de manière plus vivante et naturelle, comme cela est visible chez Sheikhi de Tabriz.

Dans la première moitié du XVe siècle, une école artistique s'établit àHerat. Les meilleurs artistes des écoles de Tabriz et de Chiraz s'y installent. Dans les premières miniatures produites à Herat, la représentation des visages est devenue bien plus habile et le dessin a beaucoup gagné en précision. Les artistes de Herat peignent des portraits magnifiques, faisant alors du décor un simple accompagnement. 

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Un des peintres les plus connus et ayant eu le plus d'influence dans l'école de Herat est Kamaleddin Behzad, dont l'art créatif a grandement été inspiré des œuvres des poètes Djami et Navai. Dans ses travaux, on remarque une attention unique portée aux portraits. Les œuvres de Behzad mènent la miniature à son apogée. Il partage la célébrité des œuvres d'Herat avec d'autres miniaturistes d'importance de son époque : Mirak Nakkash, Kassim 'Ali, Khwadja Mohammad Nakkash, et Shah Mouzaffar. Parmi ses disciples, l'on compte Doust Mohammad, Sheikhzadeh à Herat et Agha Mirek à Tabriz, excellent animalier.

Le thème des miniatures devient plus limité au fur et à mesure que le temps passe. Au XVIIe siècle, Ils portent principalement sur des scènes d'amour, des portraits et même des copies d'images européennes. Mohammad Youssouf, Mohammad Zaman (influencés par l'art européen, en particulier flamand) et Mohammad Kassim participent de cet art, mais le maître le plus important est alors Reza Abbasi (formé par son père Ali Asgar). Au XVIIIe siècle, apparaît un nouveau genre privilégiant les fleurs et les oiseaux.

Couleurs

Les artistes persans utilisent des couleurs d'origine minérale, non organique ou organique. Il s'agit de l'or, de l'argent, du lapis-lazurite qui est à la base du bleu outremer. On utilise aussi un vermillon clair, extrait du cinabre. Le jaune est produit à partir de l'arsenic de soufre et le vert de la malachite. Le choix de tel ou tel piment est dicté par leur valeur, leur vogue, leur quantité disponible. Parfois des pigments sont préférés à d'autres. Plus souvent que la malachite coûteuse, les artistes se servent d'un vert-de-gris, que l'on obtient en immergeant des plaques de cuivre dans du vinaigre et que l'on place ensuite pendant au moins un mois dans des caves ou des fosses. Il existe aussi plusieurs façons de remplacer le cinabre qui coûte cher. On fait ainsi réchauffer du mercure et du soufre pour donner du vermillon. Les couleurs rouge clair, orangé ou orange que l'on admire dans beaucoup de miniatures persanes sont préparées à partir du minium qui est toxique. Malgré les dangers d'empoisonnement, les préparateurs des ateliers des peintres se servent de ce qui coûte le moins cher... Le noir lui est obtenu comme partout ailleurs avec le charbon de bois que l'on réchauffe après l'avoir mélangé avec de la noix de galle. 

Quelques pigments corrosifs détruisent le papier à la longue. C'est pourquoi, même conservées dans les meilleures conditions, certaines miniatures s'abîment.  

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Pinceaux et techniques

Selon Sadiq Bek, auteur du Canon de la représentation de l'image écrit à la fin du XVIe siècle, le pinceau le plus adéquat est en poil d'écureuil. La longue laine du chat persan est aussi utilisée avec succès par les peintres. L'artiste utilise seulement des pinceaux dont les poils sont de la même dimension. Il les coud avec un fil, tandis que le tube est constitué d'une plume d'oiseau jusqu'au bout étroit. Les pinceaux sont bien sûr divers, du plus fourni, au plus fin. La peinture persane est caractérisée par la tradition, c'est pourquoi les artistes utilisaient souvent le pochoir pour reproduire des motifs. Celui-ci est fait d'une page blanche superposée sur le dessin à copier ; les contours sont perforés à l'aide d'une aiguille. Ensuite on prend du charbon écrasé qu'on secoue au-dessus du pochoir, sur la nouvelle feuille à décorer. Le maître retrace ensuite le contour au pinceau et n'a plus qu'à colorier.

Avant la mise en couleur, il faut une sous-préparation avec les contours à peine visibles. Pour les manuscrits les plus précieux, la miniature n'est pas exécutée directement sur le feuillet. L'artiste colle la feuille qu'il a peinte sur le manuscrit. Ou bien le feuillet est recouvert d'une couche de plâtre très fine délayé dans de la gomme arabique et l'artiste peint sur cet enduit.

Dans les bibliothèques (ketabkhaneh) importantes ou royales, beaucoup de corps de métier sont impliqués en plus des peintres eux-mêmes et des calligraphes. Il y a en premier le chef du projet qui doit décider quels sont les épisodes de l'œuvre qui seront illustrés. Si le champ de la page doit être recouvert de motifs décoratifs d'or, c'est un maître spécialiste qui intervient. Le calligraphe écrit son texte en laissant de la place pour les illustrations. Les peintres entrent en action une fois les travaux des doreurs et des calligraphes terminés.

Lorsque l'ouvrage est achevé, les feuillets sont cousus et le manuscrit, relié. Les couvertures sont faites de cuir estampé recouvert d'arabesques, et au XVe et XVIe siècles, d'un filetage. À partir de cette époque, il devient à la mode de réaliser des couvertures laquées. Les manuscrits persans sont donc extrêmement coûteux et nécessitent le long travail de toute une équipe. 

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Le manuscrit persan relié le plus ancien est un traité astronomique composé par Abd ar-Rahman as-Soufi en 1009-1010 et conservé aujourd'hui à Oxford à la Bodleian Library. Cependant ses illustrations ont une valeur explicative et apparaissent plus comme des dessins coloriés, que des miniatures.

Les miniatures persanes - au plein sens du terme de miniature - qui sont composées avant l'invasion mongole, sont celles qui illustrent le manuscrit Varka et Golshah daté de la moitié du XIIIe siècle. Cette œuvre est un roman chevaleresque écrit au XIe siècle par Aiuka. Le manuscrit est illustré de soixante-et-onze miniatures. Il est conservé au musée de Topkapi d'Istanbul. Le manuscrit est un exemple unique de la tradition artistique persane qui s'est perpétué malgré la forte influence chinoise subie sous l'administration mongole. C'est à partir du XIIIe siècle que commence ce que l'on peut considérer comme la continuité d'adoptions de styles et de principes artistiques qui permettent de parler de la miniature persane, comme d'un phénomène stable sur plusieurs siècles et plongeant ses racines dans certaines régions asiatiques avec le développement de plusieurs branches stylistiques.

Traditionnellement, cet art, comme du reste tout l'art islamique, peut être divisé en plusieurs périodes selon le règne de telle ou telle dynastie.

D'après Wikipédia

 

VERONESE

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Paolo Caliari, dit Véronèse, né en 1528 à Vérone et mort le 19 avril 1588 à Venise, est un peintre maniériste italienBien qu'il ait joui d'une réelle popularité de son vivant, notamment à Venise, il fut ignoré des critiques de son temps.

Véronèse est connu comme un grand coloriste ainsi que pour ses décorations illusionnistes (trompe-l'oeil) en fresque et huile. Ses travaux les plus connus sont des cycles narratifs raffinés, exécutés selon le style dramatique et coloré des maniéristes, avec des arrangements majestueux et scintillants.

Son véritable patronyme reste inconnu : le peintre ayant signé successivement Paolo Spezapedra (surnom paternel), Paolo di Gabriele, Paolo da Verona ou Paolo Caliaro (probable nom d’emprunt). La tradition de l’histoire de l'art parle de Paolo Caliari. Finalement, il sera connu sous le nom de « Véronèse » en raison de son lieu de naissance à Vérone.

Son père, Piero di Gabriele, est architecte et tailleur de pierre comme l'avaient été ses parents. Avec son épouse, Catarina, il aura dix enfants dont Véronèse, qui est le septième.

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Très jeune, il commence par travailler dans l'atelier de son père à Rome. Il y acquiert une habileté de modeleur pour les figures et les ornements en relief. Toutefois, il manifeste très vite un penchant pour la peinture ce qui amène son père à le placer comme apprenti chez l'un de ses oncles Antonio Badille, issu d'une vieille famille de peintres locaux et qui possède un atelier. Il étudie alors, outre les œuvres de Badille, qui deviendra plus tard son beau-père, celles des autres artistes de Vérone et des alentours comme les fresques et tableaux de Giovanni Maria Falconetto, Domenico et Francesco Morone, Girolamo Dai Libri, Giovanni Francesco Caroto, Francesco Torbido, etc.

De cet apprentissage auprès de l'école véronaise et des peintres locaux, il acquiert beaucoup de connaissances en matières d'architecture et de perspective, mais aussi la vivacité et l'élégance dans les figures, la dignité et le naturel dans les expressions, l'éclat et l'harmonie dans le jeu des colorations.

Alors qu'il n'a pas encore vingt ans, Véronèse a déjà signé plusieurs retables pour des églises de Vérone et décoré des façades de maisons, ce qui lui a donné une certaine réputation. 

En 1548, il quitte sa ville natale et, grâce à sa renommée grandissante, il obtient et exécute plusieurs commandes. Il se rend quelque temps à Trévise où, en 1551, l'architecte Michele Sanmicheli le charge, avec le peintre Giovanni Battista Zelotti de décorer la villa Soranza, près de Castelfranco Veneto, qu'il vient de construire. Son travail y est remarqué par le cardinal Ercole Gonzague qui, l'année suivante, lui commande un tableau pour la cathédrale de Mantoue, la Tentation de Saint Antoine.

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Par la suite, il décore la villa Emo à Fanzuolo, dans la province de Trévise, construite par l'architecte Andrea Palladio, qu'il a rencontréà Vicence. On lui confie également la décoration du palais du Collatéral, à Thiene où, toujours en compagnie de Giovanni Battista Zelotti, il réalise, dans un style déjà très libre et personnel, plusieurs peintures de l'histoire ancienne.

En 1560, il fait un voyage d’étude à Rome où il découvre Raphaël et Michel-Ange. Il y séjourne pendant deux ans.

En 1552, il obtient une première commande pour l'église San Francesco della Vigna à Venise pour laquelle il réalise la Conversation sacrée. L'année suivante, sa réputation toujours grandissante amène le père Bernado Torlioni, prêtre de l'église San Sebastiano à Venise, que Véronèse a rencontréà Vérone, à le faire venir auprès de lui pour lui confier les peintures de l'église.

Il s'installe donc à Venise en 1553. Les commandes officielles sont nombreuses car il est devenu le « peintre de la République ». Il réalise notamment, en compagnie des peintres Giambattista Ponchino et Giovanni Battista Zelotti, les fresques des salles du conseil des Dix au palais des Doges. Véronèse exécute notamment un médaillon qui décore, en son centre, le plafond de la Salle des audiences : Jupiter foudroyant les Vices. Il décore également la salle de la Boussolla d'un Saint Marc couronnant les Vertus qui est à présent au musée du Louvre.

En 1555, il entreprend la réalisation du plafond de la sacristie de l'église San Sebastiano avec le Couronnement de la Vierge et les Quatre évangélistes. On lui demanda ensuite des panneaux ronds, ovales ou carrés, destinés àêtre insérés dans le plafond de la nef. Il y raconte trois scènes du Livre d'Esther, entourées d'ages, de balustrades décoratives et de figures allégoriques : Esther présentée au roi Assuérus, le Couronnement d'Esther et le Triomphe de Mardochée achevées le  31 octobre1556, onze mois après leur commande. Cette série de chefs-d'œuvre a fait de cette petite église un lieu de pèlerinage pour tous les peintres postérieurs.

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Avec le soutien de Titien et Jacopo Sansovino, il est désigné, avec six autres peintres célèbres dont Battista Franco, Giuseppe Porta, Bartolomeo Ammannati et Le Tintoret, pour participer à la décoration du plafond de la salle de la Libreria de la bibliothèque Saint-Marc. Il réalise notamment trois allégories pour lesquelles il obtient une prime, un collier d'or, qui lui est décerné publiquement par Titien.

Veronèse retourne quelques mois à Vérone, sa ville natale. De ce séjour, il laisse une série de peinture dans plusieurs édifices dont l'église Santa Maria della Vittoria et le musée municipal.

Véronèse revient à Venise où il est devenu le peintre à la mode, le décorateur favori des nobles et des ecclésiastiques. Sa popularité dépasse le seul cadre de la ville et s'étend aux provinces avoisinantes. Il reçoit des commandes de toute nature, des fresques ou des tableaux, des sujets profanes ou sacrés, des allégories ou des portraits…

Il est de nouveau invitéà travailler à l'église San Sebastiano en 1558 où il est chargé de peindre, sur la partie supérieure des murs, des séquences de la vie du saint. Entre 1559 et 1561, il décore les volets de l'orgue et le panneau de l'autel. Puis, un peu plus tard vers 1565, il réalise pour le chœur de l'église trois œuvres illustrant d'autres événements de la vie du saint.

En 1562, Véronèse entreprend la décoration de la villa Barbaro à Maser en Vénétie appartenant à Daniel Barbaro et son frère, Marcantonio. Ceux-ci avaient engagé le célèbre architecte Andrea Palladio en 1556 pour la construction de leur villa et ils confient ensuite la décoration picturale à Véronèse que Daniel Barbaro a rencontré vers 1553, lorsqu'il exécutait ses compositions pour la Salle des audiences au palais des Doges. Véronèse réalise dans cette villa des fresques qui marquent l'apogée de son art parmi lesquelles il faut citer L'Harmonie universelle, ou L'Amour divin entouré des dieux olympiques, Vénus et Vulcain avec Proserpine ou bien encore Bacchus et les nymphes. De très nombreuses pièces sont décorées des fresques de Véronèse et, partout, l'espace architectural est mis au défi grâce à l'usage de trompe-l'oeil d'illusions picturales.

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C'est à cette même période, entre 1562 et 1563, que Véronèse peint la plus célèbre de ses œuvres, Les nocs de Cana qui lui a été commandée pour le réfectoire du monastère bénédictin de Penquesten situé sur l'Ile de San Giorgio Maggiore à Venise. La peinture est immense avec presque dix mètres de large et elle contient plus d'une centaine de personnages, dont les portraits reconnaissables de Titien, de Tintoretto, et de Véronèse lui-même.

Il retourne dans sa ville natale de Vérone où, en 1566, il épouse Elena Badile avec qui il aura quatre enfants dont Carlo et Gabriele qui travailleront avec lui plus tard.

En 1573, il défie le tribunal de l’Inquisition qui lui reproche des licences prises par rapport aux textes saints dans une Cène et qu’il sera condamnéà amender. Véronèse n'en fera rien et rebaptisera simplement l'œuvre du nom de Le Repas chez Lévi, qu'elle porte encore aujourd'hui, bien qu'il s'agisse en réalité du dernier repas du Christ. On lui reproche d’avoir ajoutéà l’épisode religieux quantité de personnages secondaires et anecdotiques, dont un perroquet ou encore deux hallebardiers buvant et un serviteur saignant du nez... La réponse nous est restée : « Nous, les peintres, prenons des libertés tout comme les poètes et les fous ».

Entre 1575 et 1577, Véronèse réalise, au palais des Doges, le Triomphe de Venise pour la salle du Grand Conseil et les Allégories de la Vertu pour la salle du Collège qui comptent parmi ses grands chefs-d’œuvre.

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À partir de 1575, Véronèse s'intéresse davantage aux paysages, il abandonne progressivement les grandes compositions et porte plus d'intérêt aux petits formats où il s'exprimera d'une manière très lyrique. C’est de cette époque que datent les scènes mythologiques comme L’Enlèvement d'Europe et La Mort de Procris.

Il envisagea pourtant de concourir pour l'exécution d'une représentation du Paradis au palais des Doges. Ce concours a lieu entre 1578 et 1582. Les artistes vénitiens les plus importants participent dont le Tintoret et Palma le Jeune. Véronèse est déclaré lauréat avec Francesco Bassano, et il lui fut confié l'exécution du groupe central. Il ne réalisera pas ce projet, mais on peut voir à Lille une esquisse qu'il avait préparée pour ce concours. Un nouveau concours est organiséà la mort de Véronèse et c'est finalement Jacopo Tintoretto qui réalisera le travail avec son fils.

Véronèse meurt d’une pneumonie en 1588 à l'âge de 60 ans et est enterré dans l'église San Sebastiano dont il a peint un grand nombre de fresques.

Après son décès, son frère Benedetto Caliari et deux de ses fils, Carlo et Gabriele qui hérite de l'atelier de Véronèse, achèvent certaines peintures que le maître n'avait pas finies sous le nom des « Haeredes Pauli ». Gabriele sera le dernier survivant de cet atelier et continue à peindre au moins jusqu'en 1603.

Vignette en haut à gauche : autoportrait

D'après Wikipédia

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Villa Barbaro

 

ALEXEJ VON JAWLENSKY

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Alexej Von Jawlensky, né le 13 mars 1864 à Torjok (Russie) et mort le 15 mars 1941 à Wiesbaden (Allemagne), est un peintre russe expressionniste.  

Il est issu d'une famille de la petite noblesse militaire. La famille habite successivement plusieurs villes de la Russie Blanche et de l'actuelle Pologne au gré des affectations du père colonel dans l'armée impériale. Dans une église polonaise, il connaît sa première expérience religieuse significative en découvrant une icône aux vertus miraculeuses.

De 1877 à 1882, il étudie à l'École des Cadets de Moscou et voit pour la première fois une exposition de peinture en 1880 à l'Exposition mondiale, événement qui bouleverse sa vie. Il commence à peindre et visite régulièrement la Galerie Tretiakov.

Son père meurt en 1872. Le jeune Alexej entre à l'École militaire Alexandre et est nommé lieutenant en 1884 en poste à Moscou. Il habite en ville et fréquente les artistes et collectionneurs ; cet environnement stimule son intérêt pour la peinture. Il peint des paysages et la steppe tatare et, en 1898, il obtient son transfert pour Saint-Pétersbourg où se trouve l'Académie impériale des beaux-arts dont il suit les cours.

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En 1890, il rencontre Ilia Répine, le grand peintre russe réaliste et romantique de l'époque. L'une des élèves de Répine est Marianne Von Werefkin, fille du général commandant la forteresse Pierre-et-Paul et qui a déjà une certaine notoriété comme peintre. Elle devient sa maîtresse. En 1895, invité dans la propriété de famille des Werefkin, il rencontre Hélène Neznakomova (qui deviendra sa femme en 1922). Jawlensky quitte l'armée en 1896 avec le grade de capitaine et, accompagné de Werefkin, part pour Munich suivre les cours d'Anton Azbé, artiste et professeur reconnu à l'époque. Il rencontre Kandinsky qui a quitté la Russie un an auparavant. En 1898, il part pour l'été en Russie en compagnie de Werefkin et d'Hélène, puis visite Venise et quitte l'école d'Azbé peu après son retour à Munich. Sa production picturale d'alors est essentiellement des natures mortes. Il part en Lituanie et, malade, retrouve Werefkin en 1901, en Crivée, pour sa convalescence. En 1902, Hélène Neznakomova met au monde leur fils unique Andréas.

En 1905, il travaille à Carantec en Bretagne, et grâce à l'intervention de Diaghilev, Jawlensky envoie six toiles au Salon d'automne qui sont exposées dans la section russe. Il rencontre à cette occasion Henri Matisse.

De retour à Munich, il fait la connaissance du « nabi » et peintre-moine et mystique Jan Verkadel et de Paul Sérusier. Il achète en 1908 un tableau de Van Gogh et rencontre le danseur russe Alexandre Sakharoff qui devient son ami.

Jawlensky passe ses étés à Murnau, dans le sud de la Bavière, dans la « Maison des Russes », en compagnie de Werefkin, Kandinsky, et Gabriele Münter, tous des peintres qui font partie des fondateurs de la Nouvelle Association des Artistes de Munich (Neue Künstlervereinigung München) ou NKVM, qui teint sa première exposition à la galerie Thannhauser de Munich en décembre et qui donne naissance en 1912 au groupe nommé Der Blaue Reiter (Le cavalier bleu). À cette époque, Jawlensky rencontre Franz Marc et Emil Nolde. Il participe aux expositions du Sonderbund et à Neue Kunst chez Golz à Munich.

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En 1914, première exposition de la Sécession munichoise puis, après la déclaration de la guerre, Jawlensky se réfugie en Suisse à Saint-Prex avec Hélène et Marianne. Dans un grand isolement, il commence à peindre la vue qu'il a de sa fenêtre : c'est la série des Variations. Le peintre s'engage ainsi sur une voie qui le mène au plus grand dépouillement.

À Zurich, qui est devenu un lieu de rencontre pour les artistes et écrivains européens fuyant la guerre, Jawlensky fait la connaissance de Jean Arp, Wilhelm Lehmbruck et Marie Laurencin. Il commence ses séries des Têtes mystiques et des Visions du Messie. De 1918 à 1921, il s'installe à Ascona et commence la série des Têtes Abstraites. Il rencontre le poète Rainer Maria Rilke et le sculpteur Archipenko. En 1921, il quitte Ascona et s'installe à Wiesbaden.

Après sa séparation d'avec Werefkin, il épouse Hélène en 1922. En 1924, Emmy Scheyer crée le groupe des Quatre bleus, comprenant Jawlensky, Lyonel Feininger, Paul Klee et Kandinsky, pour promouvoir leurs œuvres aux Etats-Unis sur la Côte Ouest. Il rencontre Lisa Kümmel en 1927 qui va l'aider à classer et cataloguer son œuvre pendant les dernières années de sa vie.

Dès 1929, Jawlensky est de plus en plus affecté par l'arthrite qui finit par le paralyser. En 1938, il cesse de peindre ; il finit de dicter ses mémoires à Lisa Kümmel. Jawlensky meurt à Wiesbaden le 15 mars 1941, à l'âge de soixante-dix-sept ans.

En haut à gauche : autoportrait.

D'après Wikipédia

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SYNTHETISME

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Synthétisme est un terme utilisé par des artistes post-impressionnistes comme Paul Gauguin, Emile Bernard et Louis Anquetin pour distinguer leur œuvre de l'impressionnisme. 

Le synthétisme est d'abord associé au cloisonnisme avant de l'être au symbolisme.

Ces artistes voulaient effectuer la synthèse des trois caractéristiques suivantes :

  • L'apparence extérieure des formes naturelles.
  • Les sentiments de l'artiste sur son sujet.
  • La pureté esthétique de la ligne, de la couleur et de la forme.

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Paul Gauguin

Le terme est utilisé en 1877 pour faire une distinction entre les impressionnismes scientifique et naturaliste, puis en 1889, lorsque Gauguin et Emile Schuffenecker organisent une exposition de peintures du groupe impressionniste et synthétiste au Café Volpini à l'Exposition Universelle de Paris. Ce titre confus fut associéà tort à l'impressionnisme.

Le synthétisme met l'accent sur des motifs plats à deux dimensions, avec des contours assez marqués, ce qui est différent de l'art impressionniste et de la théorie.

Maurice Denis résume le synthétisme de la manière suivante : « Il est bon de rappeler qu'une image avant d'être un cheval de bataille, une femme nue, ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ».

D'après Wikipédia

 

ALAIN THOMAS

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Alain Thomas (né le 14 février 1942 à Nantes est un peintre Naïf français.

Sa grand-mère maternelle lui transmet son goût pour le dessin et la peinture en lui offrant chevalet, tubes et pinceaux.

Autodidacte, il débute sa carrière à l'âge de 20 ans. En 1963, il présente à Nantes sa première exposition.

Bien que le thème du bestiaire et plus particulièrement celui du toucan apparu en 1995 soit étroitement associéà l’univers pictural d’Alain Thomas, il n’en demeure pas moins que l’artiste doit avant tout sa notoriété et ses premiers succès aux scènes de paysages intemporelles qu’il ne cesse de peindre depuis le début de sa carrière.

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Première époque

Alain Thomas a également illustré au cours de sa carrière une vingtaine de livres. Certaines créations sur papier comme celle du Toucan (2002) et des Aras Macao (2004) décorent également les supports de nombreuses collections sur porcelaines de Limoges, soies de Lyon, émaux de Longwy, tapisseries d’Aubusson, enluminures, etc.

L’évolution artistique d’Alain Thomas peut être résumé en trois grandes périodes :

1962-1967 : Il commence par peindre des personnages tristes et rigides aux visages assez indifférenciés. Ses personnages occupent presque la totalité du tableau et ne permettent pas d’obtenir une perspective dégagée. Jusqu’en 1967, les fonds de la plupart de ses œuvres sont quasiment inexistants et ne laissent entrevoir que de timides couleurs uniformes tombant souvent à la verticale.

1968-1979 :  En 1968, Alain Thomas connaît dans sa vie deux événements qui vont lui permettre de s'épanouir : il arrête son travail de confiseur chocolatier pour se consacrer pleinement à la peinture et se marie. L’élaboration de nouveaux arrière-plans composés d’oiseaux, de fleurs, de paysages a pour effet d’adoucir l’impassibilité des personnages qui continuent d’offrir le même visage mélancolique, les mêmes yeux noirs candides. Grâce à la palette de couleurs qui s’éclaircit les œuvres d’Alain Thomas se retrouvent néanmoins allégées et font oublier les premières peintures traduites dans un chromatisme plus sombre et froid. C’est à partir de 1968 qu’il abandonne ses constructions-portraits centrés sur un ou deux personnages. Le fond du tableau, la perspective, la profondeur de champ s’ouvrent désormais sur des paysages verdoyants peuplés d’animaux fantastiques.

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1980-2006 : À partir des années 1980, le portrait posé, en gros plan, disparaît peu à peu. Animaux, et personnages se multiplient. Les peintures se singularisent par la diversité des thèmes abordés tels que le cycle des saisons, la féerie, l’Orient, la Russie et le bestiaire.

La fresque du Toucan

Dévoilée en mai 1996, cette fresque de plus de 125 m2 représentant un toucan à carène en forêt amazonienne, ornait un mur de la place Aimé-Delrue à Nantes. En raison de la construction d’un immeuble, la fresque quitte cet emplacement en juillet 2004.

Dix ans après et une rénovation complète, la fresque fait son retour en juin 2006 dans le centre-ville de Nantes, sur un mur de la rue Fanny-Peccot, à proximité de l’Hôtel de Ville. Entièrement réalisée à la main par quatre artisans des ateliers Greleg, la fresque est le résultat de l’agrandissement par projection de l’œuvre d’Alain Thomas selon la technique du carreau.

Initialement commandée par l’entreprise Giraudy, devenue aujourd’hui Viacom, la fresque du toucan est désormais la propriété de la Ville de Nantes.

Le triptyque de la Nativité

En 2004, à l’occasion de la messe de Minuit, célébrée dans la cathédrale Saint-Pierre de Nantes, Mgr Soubrier dévoile une Nativité peinte par Alain Thomas. L’artiste a consacré une année entière à la réalisation de ce triptyque de 3,5 m2. Comme dans toute Nativité, on y retrouve l’enfant Jésus blotti dans son lit de paille, Marie, Joseph, le bœuf, l’âne et les rois mages. Moins courant : on y voit aussi des toucans chers à l’artiste, un raton laveur, des singes et de minuscules patineurs dansant allègrement sur un lac de couleur émeraude.

Les oiseaux d'Amérique du Sud

En 1987, Alain Thomas concrétise sa passion pour le monde animal en constituant près de son atelier un parc animalier où cohabitent différentes espèces : lièvres de Patagonie, cochons du Viêt Nam, émeus, daims, kangourous, ibis royaux du Nil, grues couronnées, paons, etc. C’est à partir de cette date qu’Alain Thomas décide de rendre hommage aux animaux, en les représentant dans ses peintures sous la forme de portraits.

Sensible à la sauvegarde des milieux naturels et à la protection des espèces menacées de disparition, Alain Thomas a fait du toucan son oiseau symbole dont il recense et peint un à un les 113 spécimens de cette espèce depuis 1995. La L.P.O. (Ligue de Protection des Oiseaux) et le W.W.F. (Fonds Mondial pour la Nature) apportent leur soutien à sa démarche.

D'après Wikipédia

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EDOUARD VUILLARD

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Édouard Vuillard, né le 12 novembre 1868 à Cuiseaux (Saône-et-Loire) et mort à La Baule (Loire-Atlantique) le 21 juin 1940, est un peintre français. Membre fondateur du mouvement nabi, il était peintre de figures, portraits, intérieurs, natures mortes, dessinateur, graveur, illustrateur, peintre de compositions murales et de décors de théâtre.

Son père est percepteur et sa mère sans emploi. Edouard est élevéà Paris ; c'est une famille modeste. En 1885, il quitte le lycée et rejoint Ker-Xavier Roussel, son plus proche ami, au studio du peintre Diogène Maillart. Ils y reçoivent les rudiments de l'enseignement artistique. Vuillard commence alors à fréquenter le musée du Louvre et se décide à suivre une carrière artistique, cassant ainsi avec la tradition familiale qui le destine à l'armée.

Au mois de mars 1886, il entre à l'Académie Julian, où il a pour professeur Tony Robert-Fleury. En juin 1887, à sa troisième tentative, il est admis à l'Ecole des beaux-arts de Paris. L'année suivante, pendant six semaines, il a pour professeur Jean-Léon Gérôme. Pendant ses études, Vuillard s'intéresse aux natures mortes réalistes et aux intérieurs domestiques. Les artistes allemands du XVIIe siècle le passionnent particulièrement. Plus tard, Vuillard peint aussi de grands panneaux décoratifs représentant des paysages.

En 1889, Maurice Denis le convainc de se joindre à un petit groupe dissident de l'Académie Julian, qui réalise des œuvres empreintes de symbolisme et de spiritualité, et qui s'autoproclame « confrérie des Nabis ». Paul Sérusier y développe un amour de la méthode synthétiste, qui repose sur la mémoire et l'imagination plus que sur l'observation directe. Vuillard, d'abord réticent à l'idée que le peintre ne cherche pas à reproduire de façon réaliste ce qu'il voit, finit, vers 1890, par s'essayer à ses premières œuvres synthétistes.

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Auto-portrait

Vuillard représentE de nombreuses scènes d'intérieurs comme celui qu'il habitait avec sa mère jusqu'à la mort de cette dernière en 1928. La douce atmosphère de ces scènes de la vie quotidienne, dont il fait un sujet de prédilection, le qualifie d'artiste « intimiste ». Il a cependant contesté trouver le plus d'inspiration dans ces « lieux familiers ».

Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1938. Début juin 1940, il tombe malade. Ses amis Lucy et Jos Hessel, qui avaient décidé de quitter la capitale devant l'avancée des troupes allemandes, ne veulent pas le laisser seul à Paris et le transportent à La Baule où il meurt quelques semaines plus tard au Castel Marie-Louise. 

Vuillard a également fait de la mise en scène, dessiné des programmes de théâtre, créé des décors et des costumes. Il a aussi réalisé de nombreux ensembles décoratifs de commande, pour orner les appartements, les hôtels particuliers et les villas, surtout pour ses patrons-amis les frères Natanson. Cette création s’inscrit dans l’esprit nabi, basé sur l’esthétique d'Albert Aurier ou le mouvement Arts & Crafts qui a pour but d'abolir les frontières entre les arts majeurs et mineurs et de faire pénétrer l’art dans le cadre de la vie quotidienne.

En haut à gauche : portrait par Odilon Redon.

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D'après Wikipédia

 

CLOISONNISME

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Le cloisonnisme est une technique picturale inventée en 1886 par un jeune peintre, Louis Anquetin. Cette technique s'inspire de la technique du vitrail, des estampes japonaises (japonisme), des images d'Epinal et des arts primitifs.

Il se caractérise par des zones de couleur cernées d’un trait plus foncé. Ce cerne permet de délimiter les aplats de couleur les uns par rapport aux autres. Il permet aussi de mettre en valeur les éléments peints.

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Louis Anquetin

Les artistes précurseurs influencés par Louis Anquetin mais aussi par le japonisme sont Paul Gauguin et Emile Bernard. Tous deux fonderont l'Ecole de Pont-Aven dans les dernières décennies du XIXe siècle, qui servira de catalyseur et de diffuseur à cette technique. Toutefois, la revendication de la paternité du cloisonnisme sera à l'origine d'un conflit entre les deux artistes, ce qui mettra définitivement fin à leur collaboration. D'autres artistes, tels Maurice Denis, Vincent Van Goch ou Henri de Toulouse-Lautrec se rapprocheront du cloisonnisme, chacun à leur manière.

Aujourd'hui, le cloisonnisme est une technique indissociable de la bande dessinée et du dessin animé. Des artistes contemporains tels que Valerio Adami et Pierre Alechinsky se sont approprié cette technique picturale.

D'après Wikipédia

 

JEAN-MICHEL BASQUIAT

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Jean-Michel Basquiat, néà Brooklyn, New York, le 22 décembre 1960 et mort le 12 août 1988 à SoHo, New York, est un artiste peintre américain d'origine haïtienne et portoricaine. Il devient très tôt un peintre d'avant-garde très populaire et pionnier de la mouvance « underground ». Son style est original, spontané, naïf, énergique et parfois violent.

Sa mère Matilde est new-yorkaise d'origine portoricaine, et son père Gérard est d'origine haïtienne. Jean-Michel a deux jeunes sœurs : Lisane, née en 1964, et Jeanine née en 1967. Enfant précoce, il apprend à lire et àécrire à l'âge de quatre ans et parle couramment trois langues à l'âge de huit ans. Sa mère, qui est sensible à l'art, emmène régulièrement le jeune Jean-Michel au MoMA et l'encourage à développer ses talents de dessinateur.

En septembre 1968, alors âgé de sept ans, Basquiat est percuté par une voiture alors qu'il joue dans la rue avec ses amis. Il est blessé au bras et souffre de lésions internes qui nécessitent l'ablation de la rate. Pendant sa convalescence à l'hôpital, sa mère lui fait cadeau d'un livre d'anatomie intituléHenry Gray's Anatomy of the human body. Cet ouvrage influencera fortement l'artiste dans la première partie de son œuvre ; il s'en inspira aussi plus tard pour baptiser son groupe de musique Gray.

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Ses parents se séparent la même année. Ses deux jeunes sœurs et lui partent vivre chez leur père pendant 5 ans, puis la famille déménage en 1974 à Porto Rico. Après deux ans à San Juan, ils regagnent New York. Jean-Michel a 16 ans. Il est envoyé dans une école spécialisée dont la méthode d'enseignement s'appuie sur le précepte de l'apprentissage pratique. Il y rencontre Al Diaz, un graffeur avec qui il se liera d'une profonde amitié. En décembre 1976, il fugue dans Greenwich Village, errant une semaine autour du Washington Square Park, avant d'être arrêté et ramenéà son père.

Basquiat abandonne l'école secondaire avant la fin de ses études, quitte la maison paternelle d'où il est définitivement banni, et part s'installer avec des amis. Il subvient à ses besoins en vendant des T-shirts et des cartes postales de sa fabrication dans la rue, et en travaillant dans une boutique de vêtements.

Jean-Michel et ses amis Al Diaz et Shannon Dawson commencent à graffer à proximité des galeries de Manhattan des messages qu'ils signent sous le pseudonyme de SAMO, pour « Same Old shit » (« la même vieille merde »). À la même époque Keith Haring recouvre les murs de Radiant Babies. SAMO intrigue et finit par se faire une réputation au sein de la scène d'art d'East Village. Il est invitéà une émission de télévision de Glenn O'Brien, et un article lui est consacré en 1978 dans The Village voice. Il continue à graffer en solo jusqu'en 1979, signant la fin du projet par l'inscription SAMO IS DEAD sur les murs de SoHo. La même année, il fonde le groupe de noise rock Gray avec Shannon Dawson, Michael Holman, Nick Taylor, Wayne Clifford et Vincent Gallo.

En 1980, il joue son propre rôle dans le film indépendant Downtown 81 d'Edo Bertoglio, écrit et produit par Glenn O'Brien. O'Brien présente Jean-Michel à Andy Warhol, avec qui il collaborera plus tard. En juin, Basquiat gagne en notoriété grâce à sa participation au Times Square Show, une exposition collective d'artistes commanditée par Colab et Fashion Moda. La même année, la manifestation New York / New Wave le conduit à exposer auprès de Keith Haring, Andy Warhol et Robert Mapplethorpe. Encouragé par ce succès, il quitte le groupe Gray.

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En 1981, René Ricard publie un article élogieux intitulé The Radiant Child (l'Enfant radieux) dans le magazine Artforum, propulsant la carrière de Basquiat. La galeriste Annina Nosei lui fournit un atelier, lui achète de grandes toiles et organise sa première exposition personnelle.

Il collabore à l'exposition de groupe Transavanguardia Italia / America organisée par Achille Bonito Oliva, qui expose ses travaux aux côtés d'artistes néo-expressionnistes tels que Keith Haring et Barbara Kruger, Julian Schnabel, David Salle, Francesco Clemente et Enzo Cucchi.

Basquiat quitte la Galerie Annina Nosei en mai 1982, après avoir passé un mois d'avril mouvementéà Los Angeles où il fait l'objet d'une exposition personnelle à la galerie Larry Gagosian. Bruno Bischofberger devient son marchand exclusif. Basquiat le charge de lui trouver une nouvelle galerie à New York.

Il participe en mars 1983 à la Biennale du Whitney Museum of American Art, devenant à 23 ans le plus jeune artiste jamais exposé dans cette exposition. Au mois d'août, il loue un atelier appartenant à Andy Warhol. Ce dernier lui suggère de suivre des cours de dessin anatomique à la New York Academy of Art, et lui recommande de placer son argent. En novembre, sous la direction de Bruno Bischofberger, débutent « les collaborations » qui réunissent Jean-Michel Basquiat, Andy Warhol et Francesco Clemente.

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En 1985, Basquiat fait la couverture du New York Times magazine pour le numéro intitulé New Art, New Money : The Marketing of an American Artist (« Art nouveau, argent nouveau, le marketing d'un artiste américain »).

En octobre 1986, il se rend avec son amie Jennifer Goode pour la première fois en Afrique, à l'occasion de son exposition au Centre Culturel Français (10 au 31 octobre) à Abidjan, en Côte d'Ivoire. À l'invitation de Georges Courrèges, directeur du CCF, Philippe Briet a assuré l'installation de l'exposition consistant en 23 œuvres provenant de la collection personnelle de l'artiste, dont les maintenant célèbres tableaux Stardust (1983) et Sugar Ray Robinson (1982).

Profondément affecté par la disparition d'Andy Warhol le 22 février 1987, Basquiat commence à mener une existence recluse et produit peu.

En 1988, après une année et demie d'absence, Basquiat expose à nouveau. Malgré le succès de son exposition, il se rend à nouveau à Hawaï (il s'y était rendu en 1984 pour s'y reposer) au mois de juillet, afin de se défaire de sa toxicomanie. Il rentre à New York le 2 août et déclare être guéri de son addiction . Dix jours plus tard, Jean-Michel Basquiat est retrouvé mort dans son appartement d'une overdose d'héroïne et de cocaïne.

À 27 ans, Basquiat laisse derrière lui une œuvre de plus de 800 tableaux et 1500 dessins.

D'après Wikipédia

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NORMAN ROCKWELL

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Norman Rockwell, néà New York le 3 février 1894 et mort le 8 novembre 1978 à Stockbridge (Massachusetts) est un illustrateur américain. Peintre figuratif de la vie américaine du XXe siècle, il est célèbre pour avoir illustré de 1916 à 1960 les couvertures du magazine Saturday Evening Post.

Dès son enfance, Norman Rockwell présente des prédispositions pour le dessin et entre en 1908 à la Chase School of Fine and Applied Arts. En 1910, il abandonne ses études et entre à l'Art Students League of New York, où il perfectionne sa technique auprès de George Bridgeman et Thomas Fogarty. La même année, il illustre son premier livre, Tell me why, Stories, et commence une longue collaboration avec le mouvement des boy-scouts des États-Unis en illustrant la revue Boys' life.

En 1916, il se rend à Philadelphie, siège du magazine The Saturday Evening Post et propose trois couvertures au directeur de la revue, qui sont acceptées. Il devient dès lors le peintre de l'Américain moyen et son nom est identifiéà cette revue dont il réalise les plus célèbres illustrations et couvertures jusqu'en 1963.

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En 1935, il illustre les romans de Mark Twain, Tom Sawyer et Huckleberry Finn. En 1943, il participe à l'effort de guerre en publiant l'affiche The Four Freedoms distribuée dans le monde entier. Dans les années 1950, il est considéré comme le plus populaire des artistes américains et fait les portraits d'Eisenhower, de Kennedy et de Nasser.

Les années 1960 voient le déclin de l'illustration au profit de la photographie et le changement de directeur artistique amène Rockwell à quitter le Saturday Evening Post. À partir de 1964, il travaille pour la revue Look et illustre des thèmes plus en relation avec les convulsions politiques du temps. Vers la fin de sa vie, il fait encore des affiches publicitaires et le calendrier des boy-scouts jusqu'en 1976.

L'art de Norman Rockwell se situe dans une période charnière de l'histoire de l'illustration. Il est l'héritier de la tradition américaine du XIXe siècle et tout particulièrement de Howard Pyle, qui en fut l'un des plus importants représentants par ses livres d'aventures et qui l'influença très profondément. Dans la continuité de Joseph Christian Leyendecker, sa peinture est représentative d'une nouvelle manière qui s'imposera avec l'essor des magazines illustrés entre les années 1920 et 1950. Il fait la synthèse entre ces deux courants et, par son style précis et méticuleux, il annonce l'hyperréalisme.

Outre Pyle et Leyendecker, Norman Rockwell fut influencé par des maîtres de l'art occidental : Vermeer, Chardin, pour leurs scènes d'intérieurs, ainsi que les peintres Meissonier et Gérôme pour le travail sur les détails minutieux, ou le portraitiste John Singer Sargent. Les illustrateurs anglais de l'époque victorienne ont eu aussi une grande influence, tels ceux des ouvrages de Charles Dickens ou de Lewis Caroll, par exemple. À son tour, Norman Rockwell influencera nombre d'illustrateurs.

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Norman Rockwell a expliqué son travail technique dans deux ouvrages, My Adventures as an Illustrator et Rockwell on Rockwell : how I make a picture. Il commençait par choisir son sujet, dont il faisait plusieurs esquisses et croquis pour élaborer l'idée de départ, puis il réalisait un dessin très précis au format identique à celui de la toile définitive. Il reportait ce dessin sur la toile et commençait la peinture proprement dite, à l'huile très diluée à l'essence. Chaque couche était recouverte de vernis à retoucher, ce qui aura des conséquences néfastes pour la conservation de certaines de ses toiles, le vernis jaunissant de manière irrémédiable.

À partir des années 1930, Rockwell ajoute un nouvel auxiliaire à son travail, la photographie, ce qui lui permet de travailler avec ses modèles sans leur imposer des temps de pose trop longs. Le procédé aura une influence sur son œuvre en orientant sa peinture vers le photoréalisme.

Le style de Norman Rockwell a été qualifié de storyteller (narratif). Comme illustrateur, il faisait en sorte que ses œuvres soient en parfaite correspondance avec les textes qu'il illustrait. Pour ses couvertures de magazines, chaque détail avait un rôle dans la narration de la scène. Son travail a évolué d'un naturalisme hérité du XIXe siècle à une peinture plus précise dans sa période la plus prolifique. Il use aussi de la caricature pour accentuer le caractère comique de certaines situations.

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D'après Wikipédia

 

ENLUMINURES MEDIEVALES

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Une enluminure est une peinture ou un dessin exécutéà la main qui décore ou illustre un texte, généralement un manuscrit. Les techniques de l'imprimerie et de la gravure ont fait presque disparaître l'enluminure. Toutefois, il existe quelques livres imprimés qui en sont ornés.

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L'enluminure tantôt se mêle au texte et tantôt s'en éloigne, au point même, parfois, de ne plus entretenir aucune relation avec lui. On peut établir différentes distinctions : scènes figurées, compositions décoratives, initiales ou lettrines, signes divers.

La technique de l'enluminure comporte trois activités : l'esquisse, le mélange des pigments de couleurs avec la colle animale et le coloriage par couche. L'enluminure est réalisée par un « enlumineur », son travail consiste à enjoliver un texte, un récit.

Le terme « enluminure » est souvent associéà celui de « miniature », qui vient du latin minium, désignant un rouge vermillon. Jadis, le terme s'appliquait, de préférence, aux lettres ornementales majuscules (lettrines) dessinées en rouge sur les manuscrits ; puis le rapprochement (sans fondement étymologique) avec les mots « minimum », « minuscule », s'est opéré, et la miniature a désigné les images peintes, de petite taille, comparées aux tableaux et aux peintures murales (fresques). S'appliquant à toute représentation de format réduit, le terme a donc désignéégalement les petites scènes peintes sur d'autres objets que les manuscrits. L'enluminure n'est pas, comme le veut une idée reçue, que la simple lettrine.

On peut parler de « manuscrits enluminés », de « manuscrits à miniatures », et même de « manuscrits à peintures », comme le font certains spécialistes, puisque l'artiste chargé de cette part de l'œuvre était nommé pictor au Moyen Age, pour le distinguer du scriptor (étymologiquement ce terme a donné scribe c'est-à-dire« celui qui écrit » mais copiste est plus adapté pour le Moyen Âge) chargé de la seule copie du texte.

Lorsque l'écriture a une fine esthétique, on parle de calligraphie. L'étude des écritures anciennes est l'objet de la paléographie.

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Parmi toutes les propositions de l'enluminure on retrouve :

  • scènes figurées (historiées) : en pleine page, insérées entre deux paragraphes ou chapitres, en marge.
  • compositions décoratives : bordures, bandeaux, cartouches (avec une inscription), fins de ligne, signes de paragraphe, drôleries ou grotesques (créatures oniriques monstrueuses ou comiques, dans les marges, les en-têtes et pieds de page)...
  • initiales ou lettrines (simples ou ornées).
  • signes divers (il ne s'agit pas d'enluminures proprement dites, mais certains de ces signes ont une valeur esthétique qui leur ouvre une place dans cette nomenclature) : signes de pagination, d'oublis ou de fautes dans les marges, annotations...

Les premiers manuscrits enluminés sont les ouvrages de l'Egypte pharaonique, constitués de papyrus et en forme de rouleaux plus ou moins longs. Le Livre des Morts d'Ani (British Museum) mesure 24 mètres, et le manuscrit de Turin environ 58 mètres.

L'enluminure occidentale utilise le parchemin. Le papyrus est très fragile et boit facilement l'encre et les couleurs. Le parchemin est beaucoup plus résistant et offre plus de possibilités à la création artistique du fait qu'il supporte mieux l'action chimique des encres et des couleurs

Le parchemin le plus apte à recevoir un texte calligraphié et enluminé est préparéà partir de peaux d'animaux maigres, comme le mouton et la chèvre. Dans les périodes de grande production, liées à l'essor des universités dans les villes, les différentes étapes de la fabrication sont confiées à des corps de métiers spécifiques : mégisserie, chamoiserie et parcheminerie.

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Le plus beau parchemin est le vélin qui désigne les peaux des animaux mort-nés (veau, agneau, chevreau). Les manuscrits sur vélin étaient les plus rares et les plus chers. De nos jours encore, le vélin de veau est le seul support utilisé par les Juifs pour copier la Torah.

On appelle volumen le livre formé d'une feuille unique faite de plusieurs feuillets cousus à la suite les uns des autres, et enroulée sur elle-même ou sur un bâtonnet de bois. Le mot vient du latin volvere, rouler, enrouler.

Le codex est un livre à pages cousues, qui apparaît au IIe siècle. Il représente un progrès remarquable par rapport au volumen :

  • le codex contient deux fois plus de texte puisqu'on peut écrire sur le recto et le verso ;
  • il est plus facilement transportable, maniable et entreposable ;
  • sur le plan intellectuel, le codex présente d'énormes avantages dans la mesure où il facilite la « navigation » du lecteur dans le texte : le volumen rend difficile le retour en arrière, la recherche d'un passage, ce qui permet à la lecture sélective de se répandre. Le texte devient donc plus précis, les citations plus exactes ;
  • on voit apparaître de nouvelles techniques de mise en relation, comme les tables de concordances, les gloses et les notes ;
  • le codex permet le regroupement de textes dans une même reliure ;
  • l'enluminure se développe mieux dans le codex en parchemin que sur le volumen en papyrus.

Néanmoins, le codex ne fait pas disparaître le volumen enluminé. Ainsi, dans l'abbaye Saint-Bavon de Gand, un volumen datant de 1406 et comportant une belle enluminure historiée est conservé. Mais généralement les rouleaux tardifs ne sont pas enluminés : ils sont utilisés pour des généalogies, des chroniques, des inventaires, des pièces de procédure, etc.

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Dans le codex, les lignes étaient ensuite tracées au stylet à espaces réguliers, sur toute la page. La trace en reste visible. Le texte était ensuite copié en réservant des espaces pour les titres, les initiales et les images. On trouve encore dans les marges de légères ébauches de lettrines ou d'images destinées aux artistes.

Encres :

  • Encre rouge : à base de minium (oxyde de plomb).
  • Sépia (brun très foncé), du mot latin qui désigne la seiche dont le liquide fournit cette encre. 
  • Noir : dissolution du noir de fumée dans de l'eau ou de la noix de galle du chêne mêlée au vitriol et à la gomme arabique.
  • Bleu : oxyde de cobalt, poudre de lapis-lazuli (extrêmement coûteuse), azurite (carbonate de cuivre).
  • Rouge vif et orangé : sulfure de mercure (on utilise le terme cinabre lorsque son origine est minérale, et vermillon lorsqu'il est artificiel).
  • Rouge orangé mat : orpimento et réalgar, qui sont des sulfures d'arsenic.
  • Vert : à base d'argile ou de composés de cuivre.
  • Jaune : à base d'or pur et de safran.

Les couleurs de fond peuvent être obtenues à partir de produits végétaux, animaux et minéraux : fleurs, racines, cochenilles, coquillages, foies d'animaux, urine, lapis-lazuli. Les peintres peuvent utiliser de la graisse animale, qui permet d’obtenir un mélange flasque et visqueux. C’est la meilleure façon pour eux d’obtenir un mélange qui résiste au grand froid. Les étapes :

  1. On remue la graisse de manière à ce qu'elle soit totalement homogène,
  2. On ajoute quelques produits chimiques qui permettent de lui donner la couleur désirée,
  3. La graisse est ensuite un peu conservée dans un endroit frais,
  4. Ensuite elle est à nouveau malaxée puis étalée sur un grand plateau afin qu'elle forme une plaque fine,
  5. On l'ajoute ensuite dans la pâte qui sera plus tard le parchemin.

On utilisait des liants et des colles pour permettre à la couleur d'adhérer sur le parchemin : colles de poissons, blanc d'oeuf (auquel on ajoute de la poudre de clou de girofle pour assurer la conservation), résines, gommes (surtout la gomme arabique), etc.

Les couleurs se mélangent mal, et souvent ne se mélangent pas du tout. L'artiste travaille « ton sur ton » après séchage, et joue avec les liants pour obtenir les nuances à partir d'un même pigment.

Jusqu'au XIVe siècle, avec l'apparition de la gouache, la peinture est obligatoirement cernée d'un trait d'encre dessinéà la plume ou au pinceau.

Cet art perdure, pour la seule beauté de sa pratique. L'enluminure se fait toujours sur parchemin chez la plupart des artisans. Après son achat, il faut préparer le parchemin en le ponçant afin de dégraisser totalement la surface. Le dessin est préparéà part et est retranscrit sur le parchemin dans un deuxième temps. Lorsque le dessin est positionné, il faut passer une couche de colle de vessie d'esturgeon, qui permettra par la suite à la peinture d'adhérer. Vient ensuite l'étape de l'enluminure à part entière, à savoir la pose des feuilles d'or, puis des couleurs.

D'après Wikipédia

 

 

 


KEITH HARING

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Keith Allen Haring, né le 4 mai 1958 à Reading, en Pennsylvanie et mort le 16 février 1990 (à 31 ans) à New York était un peintre, dessinateur et sculpteur américain.

Il est l'aîné de trois sœurs. Il passe son enfance à Kutztown. Il est élevé dans une famille où règne la discipline et un certain esprit conservateur.

À 18 ans, il suit des cours de dessin publicitaire à la Ivy School of Professional Art de Pittsburgh mais il se rend compte que ça ne lui convient pas. Il se sent enfermé dans cette ville et décide de partir à New York afin de faire de nouvelles rencontres. À son arrivée il s'inscrit à la School Visual of Arts. Il s'essaie à des disciplines telles que le collage, la peinture, les installations, la vidéo, etc., mais son mode d'expression privilégié demeure le dessin. 

À New York, et plus particulièrement dans l'East Village, il découvre la foisonnante culture alternative des années 1980 qui, hors des galeries et des musées, développe son expression sur de nouveaux territoires : rues, métros, entrepôts, etc. Il rencontre des artistes de la vie underground new-yorkaise tels Kenny Scharf, Madonna, Jean-Michel Basquiat, avec qui il devient ami, et organise ou participe à des expositions et des performances au Club 57 et au Mudd Club qui deviennent les lieux fétiches de l'élite avant-gardiste. C'est au Club 57 que le Radiant Baby, un des pictogrammes les plus connus de l'artiste, est créé. Les rayons autour du bébé représentent son énergie, ce pictogramme symbolise ainsi la vie, la joie et l'espoir pour le futur.

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En plus d'être impressionné par l'innovation et l'énergie de ses contemporains, Haring est aussi influencé par le travail de Jean Dubuffet, Pierre Alechinsky, Brion Gysin et le manifeste de Robert Henri, The Art Spirit.

Inspiré par le graffiti, tenant du Bad Painting, et soucieux de toucher un large public, Haring commence à dessiner à la craie blanche sur des panneaux publicitaires noirs du métro de New York. Il grave également des dalles de grès des trottoirs dans l'East Village (elles sont toujours visibles). Un photographe, Tseng Kwong Chi, le photographie en permanence, même quand la police l'arrête. Il exécute ainsi plusieurs milliers de dessins, aux lignes énergiques et rythmées.

Ses peintures font partie du mouvement général de l'art contemporain, et pas seulement de la stricte figuration libre. La « griffe Haring », c'est la répétition infinie de formes synthétiques soulignées de noir avec des couleurs vives, éclairantes, sur différents supports. C'est un récit permanent où l'on retrouve des bébés à quatre pattes, des dauphins, des postes de télévision, des chiens qui jappent, des serpents, des anges, des danseurs, des silhouettes androgynes, des soucoupes volantes, des pyramides ou des réveils en marche, mais aussi la sexualité et la pulsion de mort. Il s'est en partie inspiré des dessins du désert de Nazca. Un art proche mais sans concession, facile d’accès mais profond, simple pour les enfants et trop compliqué pour les adultes !

Sa première exposition personnelle a lieu en 1982 à la galerie Tony Shafrazi de New York et rencontre un immense succès, la même année, il figure en juin à la Documenta 7 de Cassel et, durant l'exposition Statements New York 82 - Leading contemporary artists from Franceà New York, il noue des relations avec les artistes de la Figuration libre, avec lesquels il interviendra lors de ses nombreux voyages ultérieurs à Paris, dont Rémi Blanchard puis François Boisrond. En 1983, il participe à la biennale du Whitney Museum et à la Biennale de Sao Paulo.

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En juin 1984, il est présentéà l'exposition Tendances à New York au musée du Luxembourg et à la Biennale de Venise, puis en décembre s'ouvre à l'ARC du Musée d'art moderne de la ville de Paris la grande exposition Figuration libre, 5/5, France/USA où, avec Robert Combas et Hervé di Rosa, il couvre les murs du musée de fresques. En 1985, il est invitéà participer à la Biennale de Paris, puis bénéficie en décembre de sa première exposition personnelle dans un musée, au CAPC de Bordeaux. Sa notoriété internationale ne cesse de croître et il participe à de nombreuses expositions internationales. Il exécute aussi de nombreuses fresques murales, en 1984 à Sydney, Melbourne, Rio de Janeiron, Minneapolis et New York, en 1986 sur le mur de Berlin et en 1989 à Pise. Il reçoit aussi des commandes prestigieuses comme, en 1987, la sculpture monumentale Red Dog for Landois à Münster et la fresque de l'hôpital Necker de Paris. En 1988, il a l'honneur d’être choisi pour créer l'étiquette du millésime 1988 du château mouton Rothschild.

Dans son désir de rencontrer un large public et de rendre son art accessible au plus grand nombre, il ouvre, en 1986, dans le quartier de SoHo, son Pop Shop au 292 Lafayette Street, où il vend ses produits dérivés (vêtements, posters, etc.) illustrés par lui-même, comme autant d'œuvres « au détail ». Cette démarche très controversée dans les milieux artistiques est néanmoins fortement appuyée par ses amis et par son mentor Andy Warhol. Son travail l'amène à collaborer avec des artistes tels que Madonna, Grace Jones, Timothy Leary ou encore William S. Burroughs.

En 1988, Keith Haring apprend qu'il est infecté par le virus du sida. Il s'engage dès lors fortement dans la lutte contre cette maladie, mettant son art et sa notoriété au service de cette cause et de sa visibilité. Il crée à cet effet la Keith Haring Foundation, en 1989, qui est chargée de venir en aide aux enfants et de soutenir les organisations qui luttent contre le sida.

Cette même année Jean-Michel Basquiat, l'autre peintre emblématique de la figuration libre, meurt d'une overdose à New York. Haring affecté par ce décès lui consacrera en homage un tableau intitulé A Pile of Crowns, for Jean-Michel Basquiat.

En février 1990, à l'âge de 31 ans, il meurt de complications dues à sa maladie.

Conformément à ses vœux, la donation posthume de l'un des 9 exemplaires de sa dernière œuvre, La Vie du Christ, un triptyque doréà l'or blanc reflétant ses dernières préoccupations spirituelles sera effectuée par sa fondation en juin 1994 au profit de la cathédrale Saint-Jean le Divin de New York, lieu de son service funéraire, et un second par la Spirit Foundation de Yoko Ono pour une église de Paris. Jean-Jacques Aillagon le fera déposer à l'église Saint-Eustache, alors paroisse d'accueil des malades du sida à Paris, ville particulièrement appréciée de l'artiste et où Yoko Ono répandra une partie de ses cendres. Un troisième retable est installé en décembre 1995 à la Grace Cathedral de San  Francisco avec la participation de Yoko Ono, dans la chapelle interconfessionnelle du sida créée pour l'occasion.

D'après Wikipédia

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GIAMBATTISTA TIEPOLO

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Giovanni Battista Tiepolo ou Giambattista Tiepolo, néà Venise le 5 mars 1696 et mort à Madrid le 27 mars 1770, est un peintre rococo et graveur italien ayant travaillé dans plusieurs cours européennes.

Les œuvres qui ont fait sa réputation sont les grands cycles de fresques qu'il a peints à Venise et dans sa région mais aussi à Bergame et, hors d'Italie, à Madrid et à Wurtzbourg pour décorer palais et églises, mais il a également laissé de nombreux tableaux et esquisses peintes.

Dernier des six fils de Domenico Tiepolo, capitaine d'un navire marchand, et de sa femme Orsetta, il devient orphelin de père à un an.

Élève de Gregorio Lazzarini, il est plus influencé par Sebastiano Ricci et Giovanni Battista Piazzetta. En 1715, il accomplit son premier travail important, le Sacrifice d'Isaac, quitte l'atelier de Lazzarini en 1717 et il est reçu à la guilde des peintres.

Il épouse Cecilia Guardi en 1719, la sœur des peintres vénitiens Gianantonio, Nicolo et Francesco Guardi, et ils auront dix enfants, dont Giandomenico et Lorenzo qui seront ses assistants. Le couple réside jusqu'à 1734, à San Francesco della Vigna, près du palais Contarini.

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Un patricien d'Udine, Dionisio Delfino, le commissionne pour la décoration des fresques de la chapelle et du palais (1726-1728). Les premiers chefs-d'œuvre de Tiepolo à Venise sont un cycle d'énormes toiles peintes de batailles et de triomphes antiques pour décorer une grande salle de réception du Palais Dolfin Manin à Venise (v. 1726-1729).

Il devient un peintre demandé et prolifique : il peint des toiles pour des églises, des plafonds, des décorations... 

Vers 1740, il collabore à la gravure de la série d'estampes de Giuliano Giampiccoli de vues de paysage d'après Marco Ricci (36 paysages avec deux frontispices) publiée vers 1740.

Sur l'invitation du prince-évêque Charles Philippe de Greiffenclau, il part avec ses deux fils à Wurtzbourg (Bavière) où il resteront trois ans, et y réalise avec eux la décoration du salon de sa nouvelle résidence, puis de l'immense plafond de l'escalier monumental. Il peint également les fresques du salon du Kaisersaal.

Tiepolo est également réputé en Russie et en Angleterre. Il est élu président de l'Académie de Padoue. 

En 1761, le roi Charles III d'Espagne le commissionne pour une fresque de plafond pour le palais royal. Au début de l'année 1762, il part pour Madrid et y restera jusqu'à sa mort.

D'après Wikipédia

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ART PERSAN ACHEMENIDE (-500 / -330)

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L'Art persan connut son apogée en même temps que l'Empire persan lui-même, sous les Achéménides (-500/-330). Il eut des influences orientales et occidentales, et évolua en de multiples formes.

La Perse (aujourd'hui Iran), haut plateau bordé de montagnes à l'est de la Mésopotamie, a emprunté son nom aux hommes qui occupèrent Babylone en -539. Sans cesse habité depuis la préhistoire, l'Iran a toujours été une voie pour les tribus nomades allant des steppes asiatiques vers le nord, comme l'Inde vers l'est. Les nouveaux arrivant s'installaient, dominant la population locale ou fusionnant avec elle, jusqu'à ce qu'une nouvelle vague de nomades les forces à se déplacer vers la Mésopotamie, l'Asie mineure et la Russie du sud.

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Les connaissances historiques sur cette zone de migration sont vagues et incertaines : les tribus nomades ne laissent pas de monuments ou de documents écrits ; ce n'est que par une étude attentive des objets funéraires que nous pouvons retracer leur cheminement.

Des objets de bois, d'os ou de métal, représentant un art particulier, utilitaire, propre aux nomades ont été trouvés : des armes, des brides de chevaux, des boucles, des fibules et autres ornements, coupes, gobelets, bols, etc. que l'on a trouvés de la Sibérie à l'Europe centrale, de l'Iran à la Scandinavie. Ils ont une décoration centrale en forme de cabochons ainsi qu'un répertoire de formes appelé le « style animalier » dont l'une des sources est l'Iran. Sa principale caractéristique, comme son nom l'indique est l'emploi décoratif de motifs animaliers sous une forme imaginative et abstraite. Les plus anciens se trouvent sur les poteries préhistoriques peintes de l'Iran occidental.

À son apogée, sous Darius et Xerxès (-523 / -465), l'empire persan est beaucoup plus grand que l'Egypte et l'Assyrie anciennes réunies ; il dure deux siècles - gouverné par des souverains compétents et humanitaires - et est écrasé par Alexandre le Grand en -331.

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Au cours d'une seule génération, les Perses ont assimilé non seulement la complexité de l'administration impériale mais ils ont aussi constitué, pour exprimer la grandeur de leur règne, un art monumental d'une originalité remarquable.

Malgré leur génie d'adaptation, les Perses ont gardé leurs propres croyances religieuses dérivées des prophéties de Zoroastre ; leur foi est basée sur le dualisme du Bien et du Mal, incarné par Ahura Mazda (lumière) et Ahriman (obscurité). Le culte de Ahouramazda se célèbre sur des autels en feu au grand air ; les Perses n'eurent pas d'architecture religieuse.

Leurs palais, par contre, sont des édifices immenses et impressionnants. On peut y voir un art influencé par la tradition assyrienne avec les hauts reliefs d'animaux ; mais aussi par les Egyptiens et les Grecs, traduit par les masses impressionnantes des colonnes, les détails ornementaux des bases et des chapiteaux. Il y a aussi des sculptures qui rappellent le style dur et moins raffiné de la tradition mésopotamienne.

Le style défini sous Darius Ier en -500 n'a presque pas évolué jusqu'à la chute de l'empire. La principale raison de cette faiblesse est, semble-t-il, la préoccupation des Perses pour les effets décoratifs sans considération des dimensions : sorte de transfert de leur passé nomade. Il n'y a pas de différences essentielle entre le chapiteau et l'orfèvrerie fine, les tissus et les objets d'arts usuels de la Perse achéménide.

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Cette dernière tradition, différente en cela de l'architecture et de la sculpture monumentales, réussit à subsister plus de 500 ans sous la domination grecque et romaine ; ce qui lui permet de refleurir quand la Perse recouvra son indépendance et reprendt la Mésopotamie aux Romains.

L'empire s'éteint, à force d'invasions et d'occupations, au XVIIIe. Il renaîtra plus tard, sous le nom d'Iran.

 

CHAÏM SOUTINE

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Chaïm Soutine, né dans le village de Smilovitchi, près de Minsk, dans l'actuelle Biélorussie, le 9 juin 1893 et mort à Paris, le 9 août 1943, est un peintre français, d'origine biélorusse.

Il a développé précocement une vision et une technique de peinture très particulières en utilisant, non sans raffinement, une palette de couleurs flamboyantes dans un expressionnisme violent et tourmenté qui peut parfois, dans ses portraits, rappeler Egon Schiele. Il est l'un des peintres majeurs rattachés, avec Modigliani et Chagall, à ce qu'on appelle l'Ecole de Paris.

Peu expansif, introverti et secret, Chaïm Soutine n’a tenu aucun journal et n’a laissé que peu de lettres. 

Il naît dans une famille juive orthodoxe d'origine lituanienne de Smilovitch, un shtetl (village) de quatre cents habitants en Biélorussie. Les conditions de vie étant pénibles pour les juifs sous l'Empire russe, il y passe une enfance pauvre, dans les traditions et les principes religieux du Talmud. Son père gagne sa vie comme raccommodeur chez un tailleur. Chaïm est le dixième de onze enfants. Timide, il se livre peu. Le jeune garçon préfère dessiner au détriment de ses études, souvent des portraits de personnes croisées ou côtoyées. La tradition rabbinique étant très hostile à la représentation de l’homme, le jeune homme est souvent puni. En 1902, il part travailler comme apprenti chez son beau-frère, tailleur à Minsk. Là-bas, à partir de 1907, il prend des cours de dessin avec un ami qui partage la même passion, Michel Kikoine.

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Un jour, il est violemment battu par le fils d’un homme dont il réalisait le portrait. La mère de Chaïm porte plainte, obtient gain de cause et perçoit une vingtaine de roubles en dédommagement. En 1909, cet argent permet au jeune Soutine de partir en compagnie de Kikoine, pour Vilna. Les deux amis sont accueillis chez le docteur Rafelkes et trouvent un emploi de retoucheurs chez un photographe.

En 1910, les deux jeunes hommes sont admis à l’école des beaux-arts. Là, un trio se forme avec la rencontre de Pinchus Krémègne. Les conversations tournent autour de la capitale de la France où, dit-on, de nombreux artistes, venus de tous horizons, créent un art totalement nouveau.

Voyant là l’occasion de s’émanciper, Krémègne part le premier pour Paris bientôt suivi par Kikoïne en 1912. Soutine espère fermement les rejoindre. Devant ce désir irrépressible, le docteur Rafelkes finance son voyage. En partant, Chaïm rompt avec son entourage et son passé. De ses travaux réalisés jusque-là, il n’emporte ni ne laisse aucune trace.

Krémègne l’accueille à Paris, le 13 juillet 1913 et l’emmène à« La Ruche », une cité d’artistes du quartier de Montparnasse. Il y a là de nombreux peintres étrangers — que l’on désignera bientôt comme l’Ecole de Paris. Dès son installation, il court au musée du Louvre découvrir ce qu’il ne connaît que par les gravures vues à l’école des beaux-arts de Vilna. Faute de pouvoir récupérer l’atelier que Chagall vient de quitter, il partage celui de ses deux compatriotes retrouvés. Quelque temps après, il s’inscrit à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts, où Kikoïne est élève. Pour subsister, il travaille de nuit comme porteur à la gare Montparnasse. C'est à cette époque qu'il ressent les premières douleurs stomacales ; symptômes consécutifs à des années de privations. Par ailleurs, il est obsédé par les souvenirs morbides de souffrances et de pauvreté de son enfance. Il se voit toujours traqué par la misère et tente de se pendre pour en finir. Il est sauvé in extremis par son ami Krémègne. Ces souffrances intérieures, aussi bien physiques que psychiques, lui provoquent une telle tension nerveuse qu’un ulcère gastrique ne tarde pas à se déclarer. 

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Le samedi 2 août 1914, l’ordre de mobilisation générale est donné. Soutine se porte volontaire et creuse des tranchées, en tant que terrassier. Il est cependant rapidement réforméà cause de son fragile état de santé. Recensé comme Russe, il obtient de la préfecture de police un permis de séjour au titre de réfugié.

Solitaire, il se tient à l’écart de toutes tendances artistiques et s’installe à la cité Falguière. C’est là que le sculpteur Jacques Lipchitz lui présente Amedeo Modigliani — également réformé car atteint de tuberculose. Modigliani, son aîné de dix ans, lui voue une réelle affection. Il devient son ami et son mentor.

Ne mangeant presque jamais à leur faim, ils s’adonnent à la boisson, vont voir les prostituées. Soutine se partage entre les ateliers de ses amis de « La Ruche » et de Falguière, se rend souvent à Livry-Gargan où Kikoïne vit avec sa femme. 

Modigliani le présente à son marchand, Léopold Zborowski. À la vue de son travail, ce dernier n’hésite pas à le prendre sous son aile. En 1918, Modigliani doit partir se soigner à Vence, dans le Midi de la France, et demande à Soutine de le rejoindre.

À Céret, il retrouve le peintre Pierre Brune. Michel Kikoïne vient le voir pendant quelques mois. Fin janvier 1920, il apprend la mort de Modigliani. Ébranlé par la disparition de son ami, il cesse de boire et observe les recommandations des médecins pour s’alimenter. Il est cependant trop tard pour son ulcère. Ombrageux, colérique et sauvage, il vit à l’écart de la communauté artistique. Pendant près de deux ans, il peint énormément. En été 1920, Zborowski vient chercher près de deux cents toiles.  

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À cette époque, l’arrivée d’un riche collectionneur américain, le docteur Albert Barnes, met le Paris artistique en émoi. Celui-ci désire réunir une collection d’œuvres contemporaines pour sa fondation à Philadelphie. Zborowski réussit à lui vendre une soixantaine de toiles peintes à Céret, assurant ainsi la renommée de Soutine. 

Soutine part pour Cagnes-sur-Mer où il peint une série de paysages aux couleurs lumineuses. Hanté par des questions de formes et de couleurs, souvent insatisfait de son travail, Soutine renie et brûle un grand nombre de toiles peintes à Céret au cours d’accès de désespoir. La région ne lui plaît pas et il en avise son marchand pour revenir à Paris en 1924.

Désormais, il vit confortablement, soigne sa mise, perfectionne son français en lisant beaucoup et se passionne pour la musique de Bach. Il habite près du parc Montsouris et loue un atelier spacieux. Il revoit Deborah Melnick, qu'il avait connue à Vilna, et entame une brève liaison. Le couple est déjà séparé quand Deborah met au monde une fille en juin 1925 Soutine refuse de reconnaître l’enfant.

Il ne cesse de peindre. Les animaux écorchés ou éventrés qu’il prend comme modèle sont des visions de son enfance qui hanteront une bonne part de sa peinture, comme la série des carcasses de bœufs et celle des volailles. Les voisins, horrifiés par les cadavres d’animaux qu’il conserve dans son atelier, se plaignent des odeurs qui émanent de son atelier. 

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En juin 1927, le peintre ne se montre pas au vernissage de la première exposition de ses œuvres. Hostile à ce genre de manifestation, il en limite le nombre de son vivant. Il séjourne souvent dans la maison louée par Zborowski dans la ville de Le Blanc, dans l’Indre, et dans la propriété de Marcellin et Madeleine Castaing à Lèves, près de Chartres. Il s’est lié d’amitié avec le couple, grand amateur d’art, lors d’une cure à Châtelguyon en 1928. 

Ses tableaux sont maintenant présents dans de prestigieuses collections. En 1929, il peint la série des arbres à Vence lorsque survient la crise économique aux Etats-Unis. Les acheteurs américains se font rares. La crise gagne l’Europe. En 1932, Zborowski est ruiné. En mars 1932 à 43 ans, il meurt d’une crise cardiaque. Soutine réserve alors sa production aux Castaing. En 1935, vingt de ses tableaux sont exposés à Chicago. En 1937, Paris organise une exposition au Petit Palais, il s'installe à la villa Seurat, dans le quartier d'Alésia. Cette année-là, il rencontre Gerda Groth, réfugiée juive allemande qui a fui le régime nazi. Quand la guerre éclate, ils partent ensemble dans l’Yonne à Civry-sur Serein.

Le 15 mai 1940, Gerda est arrêtée et envoyée, en tant que ressortissante allemande, au camp de Gurs dans les Pyrénées-Atlantiques. Libérée sur intervention elle se cache à Carcassonne jusqu’à la fin de la guerre. Elle ne reverra jamais plus Soutine.

Sous le régime de Vichy, les juifs ont l’obligation de se faire recenser. Soutine, traqué, mène une vie clandestine, retournant souvent à Paris pour se faire soigner. Bien que conscient du danger auquel il s’expose, il ne semble pas avoir fait les démarches nécessaires pour fuir la France. Suite à une dénonciation, il se réfugie à Champigny-sur-Veude, près de Tours, avec sa nouvelle liaison, Marie-Berthe Aurenche, ancienne épouse de Max Ernst. Bientôt, son ulcère s’aggrave. Le 31 juillet 1943 au matin, il est fiévreux et doit être hospitalisé. Avant d’être transporté, il se rend à son atelier et brûle ses toiles. À l’hôpital de Chinon, son état est jugé critique : une hémorragie interne est diagnostiquée. Il faut l’opérer. On le dirige vers une clinique parisienne. Les contrôles de la France occupée doivent être évités et le voyage se révèle plus long que prévu. Opéré dès son arrivée, le 7 août, il meurt deux jours plus tard.

En haut à gauche : portrait par Modigliani

D'après Wikipédia

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HENDRIK TER BRUGGHEN

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Hendrick Jansz. Ter Brugghen, (La Haye ou Utrecht, 1588 - Utrecht, 1er novembre 1629), est un peintre néerlandais (Provinces-Unies, à l'époque) du siècle d'or et l'un des chefs de file de l’Ecole caravagesque d'Utrecht.

On sait peu de choses sur les débuts de Ter Brugghen. Il est né en 1588, selon certains à La Haye où, depuis trois ans, son père, Jan Egbertsz. Ter Brugghen, exerçait la fonction de bailli au service des Etats de Hollande. D’autres pensent qu’il a pu naître à Deventer - hypothèse qui semble la moins probable -, ou encore à Utrecht, mais ce n’est seulement qu'en 1591, alors que le futur peintre est né depuis déjà quelque temps, que la famille vient s'installer dans cette ville. Là, il se met à la peinture à l'âge de treize ans, sous l'égide d'Abraham Bloemaert, peintre d'histoire maniériste, qui lui enseigne les rudiments du métier.

Au printemps 1607, on trouve la trace d’un dénommé Henrick Ter Brugge cadet dans l’armée du comte Ernest-Casimir de Nassau-Dietz ; il s’agit probablement du peintre, car celui-ci est par ailleurs parfois désigné comme l’« honorable et constant » Hendrick Ter Brugghen, un qualificatif qui n’était employé que pour les soldats. C’est donc en 1607 au plus tôt, si du moins Henrick et Hendrick ne font qu’un, qu’il peut se rendre à Rome pour y parfaire son art. Au moment de son arrivée dans la ville italienne, les œuvres du Caravage commencent à exercer une forte influence sur bon nombre d’artistes : ses tableaux sont remarquables par la hardiesse avec laquelle il manie le clair-obscur, mais également par le réalisme social de ses sujets, parfois séduisants, mais parfois aussi provoquants et même franchement vulgaires.

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Certains considèrent que Ter Brugghen et le peintre italien auraient pu alors se rencontrer, mais la chose est fort peu probable car Le Caravage, pour échapper à une accusation de meurtre, quitte la ville dès 1606 et est allé se réfugier en Sicile. Quoi qu’il en soit, en Italie, les tableaux de ce dernier et de ses imitateurs, caravagesques italiens comme Orazio Gentileschi, ont certainement pu être étudiés par Ter Brugghen. Parmi les peintres qui influencent ce dernier pendant son séjour italien, on peut en outre citer Annibale Carracci, Le Dominiquin et Guido Reni. Aucun document n’a subsisté concernant les années d'étude de Ter Brugghen en Italie.

En 1614/1615, Hendrick revient à Utrecht où il semble s'être associéà Dirck Van Baburen, autre caravagesque hollandais, et où, en 1616, il est inscrit dans la guilde de Saint-Luc locale. La même année, il épouse Jacomijna Verbeeck, qui est la belle-fille de son frère aîné, Jan Jansz. Ter Brugghen, aubergiste de son métier. Le couple aura plusieurs enfants. La famille s’établit dans une maison de la Snippevlucht, à Utrecht. C’est là que Rubens, au cours d’un bref séjour dans la ville, lui aurait rendu visite en 1627.

Ter Brugghen meurt deux ans plus tard, le 1er novembre 1629, alors qu'il a à peine dépassé la quarantaine, sans doute emporté par la peste. 

De manière assez frappante, les peintures de Ter Brugghen qui ont été préservées sont toutes postérieures à 1619 ; avant cette date, on ne connaît tout simplement rien de sa carrière d’artiste. Il a peint des « tableaux d’histoire », dans son cas principalement des représentations en grand format de scènes bibliques, et bien qu'il ait sans doute été lui-même protestant, certains de ces sujets sont explicitement catholiques. À côté de cela, il a également réalisé quelques portraits de groupe et, comme beaucoup d’autres peintres caravagesques, plusieurs scènes de genre, souvent des musiciens ou des buveurs représentés seuls, à mi-corps.

Peu après 1620, le caractère caravagesque de son œuvre devient plus prononcé. Ceci pourrait s’expliquer par un second voyage de Ter Brugghen en Italie, mais rien ne permet de le démontrer. Il a aussi pu être influencé par le retour d’Italie de Gerrit Van Honthorst et Dirck Van Baburen qui a eu lieu à cette époque.

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On suppose qu’à Utrecht, il collabore étroitement avec Van Baburen, d’après leurs styles très proches à tous deux. Ter Brugghen conserve cependant un style très personnel, clairement greffé sur la tradition néerlandaise. Fait notable, on peut parfois déceler dans son œuvre des éléments inspirés par le Moyen Âge. Ses meilleures peintures se distinguent par un emploi subtil de la couleur, avec des combinaisons quelquefois inhabituelles. Quoique son style ne soit pas uniforme, on peut difficilement parler à son sujet d’une évolution linéaire, en sorte qu’il est difficile de situer chronologiquement ses œuvres non datées.

Bien qu'il ait disparu prématurément, son œuvre semble avoir été très appréciée de son vivant, et elle exerça une grande influence sur ses contemporains. Ainsi, Constantin Huygens le célèbre-t-il comme l’un des meilleurs peintres d’histoire néerlandais. Par ailleurs, sa façon de traiter les sujets religieux se retrouve chez Rembrandt, tandis que des éléments stylistiques apparaissent chez Frans Hals et Johannes Vermeer, lequel fut vraisemblablement influencé par son utilisation de la couleur.

Malgré tout, à Utrecht, Ter Brugghen sera resté dans l’ombre de Van Honthorst, dont l'œuvre connut un succès plus important. Il tombe dans l’oubli au siècle suivant. Aujourd’hui « réhabilité », il est devenu le peintre utrechtois du XVIIe siècle le plus estimé. On trouve ses œuvres dans les musées du monde entier.

D'après Wikipédia

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